Les putschistes gabonais ont choisi le patron de la Garde républicaine pour diriger le Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI).
Au Gabon, tout porte à croire que le coup d’Etat est désormais consommé. Après avoir placé en résidence surveillé le président Ali Bongo, arrêté plusieurs de ses proches et dissout les institutions de la République, les mutins ont désigné le général Oligui Nguema Brice comme nouvel homme fort de Libreville.
Dans un communiqué lu à l’antenne de Gabon 24, la télévision nationale, le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI déclare que « suite à la réunion de ce jour à laquelle a pris la totalité des commandants en chef et des chefs d’état-major, ainsi que les généraux en deuxième section de la République gabonaise, le général Oligui Nguema Brice a été désigné à l’unanimité président du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions, président de la transition. »
A partir du 26 août, jour des élections, le gouvernement Bongo avait mis le pays complètement sous cloche en coupant internet et la diffusion des médias francophones : France 24, RFI et TV5 Monde, auxquels il était « reproché un manque d’objectivité et d’équilibre. »
Par ailleurs, le colonel a indiqué que « le président de la transition insiste sur la nécessité de maintenir le calme et la sérénité » dans pays et fait part de l’engagement du président de la transition « de préserver l’outil économique, garant d’une prospérité sociale. »
Le couvre-feu en vigueur depuis quelques jours reste quant à lui maintenu et a même été allongé d’une heure. « Dès demain (jeudi), les Gabonais pourront à nouveau librement vaquer à leurs occupations entre 06h00 et 18h00. La restriction de circulation reste en vigueur de 18h00 à 06h00 du matin jusqu’à nouvel ordre », a déclaré l’officier supérieur.
ARD/ac/APA