Selon le gouvernement, l’arrestation du ministre Taye Dendea est liée à un complot d’Etat.
Une déclaration envoyée par l’organisme chargé de l’état d’urgence mercredi a été envoyée aux médias publics pour confirmer l’arrestation.
Lundi, le ministre éthiopien Taye Dendea a partagé sur les réseaux sociaux la lettre de licenciement que lui a adressée le Premier ministre. La lettre, qui ne précise pas les raisons du renvoi, le remercie pour ses contributions passées et indique qu’il sera démis de ses fonctions au ministère de la Paix à compter du 11 décembre 2023.
Lors d’une interview avec les médias locaux, Dendea a indiqué que le Premier ministre, Abiy Ahmed ne l’avait pas contacté avant d’envoyer la lettre qui le démet de ses fonctions. Le même jour, M. Dendea s’est rendu sur sa page Facebook, accusant le chef du gouvernement éthiopien de cruauté et de jouer avec le sang de civils innocents. Il a affirmé que sa révocation était due au fait qu’il plaidait en faveur de la paix.
Auparavant, il avait critiqué le gouvernement pour avoir interdit une manifestation contre la guerre prévue pour le 10 décembre 2023, tenant les fonctionnaires pour responsables. M. Dendea avait précédemment accusé le gouvernement, dont il faisait partie, d’être à l’origine de l’échec des pourparlers de paix en Tanzanie entre le gouvernement fédéral et le « Front de libération Oromo » (OLA).
APA a eu la confirmation que l’arrestation de M. Dendea avait eu lieu dans la soirée de lundi, après qu’il a dénoncé l’implication présumée du Premier ministre dans l’effusion de sang dans le pays.
Le gouvernement affirme que l’arrestation de Taye est liée à un complot de coup d’Etat, comme l’a déclaré le groupe de travail conjoint sur la sécurité et le renseignement. Le groupe de travail a allégué que Dendea collaborait avec des forces anti-paix, travaillant à la déstabilisation de l’Ethiopie alors qu’il occupait un poste gouvernemental au ministère de la Paix. Le groupe de travail a également accusé Dendea d’avoir communiqué clandestinement avec ces forces, dans le but de renverser violemment le gouvernement.
MG/abj/fss/ac/APA