Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est adressé au Parlement dimanche dans un discours de crise clair.
C’est un discours solennel marqué par un ton de détermination que le président algérien Abdelmadjid Tebboune a servi, où il a insisté sur l’urgence des réformes nécessaires pour répondre aux défis actuels du pays. Cette allocution, prononcée devant un auditoire attentif, a jeté les bases d’une consultation politique nationale, qu’il qualifie d’indispensable pour apaiser les tensions internes croissantes et instaurer un climat de confiance entre le peuple et l’État.
Selon Tebboune, ces consultations doivent aller au-delà des échanges superficiels et se caractériser par une approche profonde et inclusive, impliquant toutes les forces vives de la nation. « Les défis d’aujourd’hui nécessitent un nouveau niveau de dialogue politique », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de renforcer les liens entre le gouvernement et les citoyens pour rétablir un environnement politique stable et serein. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité d’un renforcement des droits fondamentaux, qu’il considère comme l’un des objectifs centraux de ce processus. Dans cette optique, la révision de la législation relative aux partis politiques, aux associations et aux droits de l’homme constituera, selon lui, un axe prioritaire de cette réforme politique.
Un autre thème majeur du discours du président Tebboune a été la lutte contre la corruption, fléau qui gangrène le pays depuis de nombreuses années. « Nous continuerons à lutter contre la corruption jusqu’au dernier souffle », a-t-il affirmé, avant d’évoquer les efforts du gouvernement pour rétablir la confiance des citoyens envers l’État. Au cœur de cette lutte, la révision du système judiciaire, qu’il envisage comme un levier essentiel pour garantir une séparation stricte entre la politique et les intérêts financiers, apparaît comme un gage de la volonté de redresser le pays et de promouvoir une véritable justice équitable. Ces mesures sont jugées nécessaires pour assurer une gouvernance transparente et remettre les institutions au service de l’intérêt général.
Dans un contexte économique difficile, le président a aussi abordé les réformes relatives à la décentralisation et à la gouvernance locale. Il a promis une révision de la législation sur les gouvernements locaux, afin de construire un véritable État de droit et une démocratie authentique. Ces réformes visent à renforcer l’autonomie des collectivités locales et à garantir une gestion plus transparente et responsable des ressources publiques. « L’Algérie de demain sera celle de la citoyenneté active et de la participation de tous », a-t-il insisté.
Tebboune a également consacré une partie de son discours à l’économie, soulignant les efforts du gouvernement pour diversifier le modèle économique du pays et promouvoir l’entrepreneuriat. Selon lui, les premiers résultats de cette nouvelle orientation sont déjà visibles, avec des indicateurs positifs publiés par des institutions internationales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Ces résultats témoignent, selon le président, de l’efficacité de la stratégie économique mise en place, qui vise à réduire la dépendance de l’Algérie aux hydrocarbures et à ouvrir de nouvelles perspectives de développement.
MK/te/Sf/APA