La sous-région ouest africaine peut développer une agriculture irriguée grâce aux eaux de pluie.
Le déficit d’infrastructures adéquates pour retenir les eaux pluviales fait perdre à l’Afrique de l’Ouest d’importantes quantités de ce liquide précieux qui auraient servi à l’irrigation, selon le Directeur exécutif du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf).
« Nous sommes en Afrique de l’Ouest à la convergence de beaucoup de paradoxes. Ce n’est pas l’eau qui manque. Elle tombe massivement et en peu de temps. Mais elle se perd aussitôt », a déclaré, pour s’en désoler, le Directeur exécutif du Coraf, Dr Abdou Tenkouano.
A l’en croire, « si nous améliorons notre capacité de rétention de cette eau, nous pouvons l’utiliser pendant une période plus longue pour irriguer et faire en sorte que cette irrigation se fasse toute l’année. Cela permettra d’occuper des milliers de jeunes à la quête d’emploi ».
M. Tenkouano présidait, ce mardi à Dakar, l’ouverture de la Concertation régionale pour redynamiser l’Alliance pour le développement de l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC) en Afrique de l’Ouest qui se tient dans la capitale sénégalaise du 05 au 07 octobre 2021.
L’atelier de Dialogue chercheurs-décideurs pour une agriculture intelligente face au climat en Afrique de l’Ouest, organisé par le Secrétariat Exécutif du Coraf le 7 décembre 2020, avait en effet noté un retard dans la mise en place des organes de l’Alliance et, par conséquent, dans la mise en œuvre du Cadre d’intervention.
Cet atelier a alors vivement recommandé la redynamisation de l’Alliance pour le lancement effectif du processus de développement de l’AIC en Afrique de l’Ouest.
Il est ainsi prévu au cours de cette rencontre une mise à niveau sur les deux instruments conçus à l’issue du Forum de haut niveau des acteurs de l’agriculture intelligente face au climat en Afrique de l’Ouest. Celui-ci s’est tenu à Bamako (Mali) du 15 au 18 juin 2015.
Ces deux outils sont le cadre d’intervention pour le développement de l’AIC dans le processus de mise en œuvre de la Politique agricole régionale de l’Afrique de l’Ouest (ECOWAP/PDDAA, sigle anglais) et l’alliance Ouest-africaine pour accompagner la mise en œuvre de ce Cadre d’intervention.
Par ailleurs, les acteurs procéderont à une réadaptation des dispositions du Cadre d’intervention pour le développement de l’AIC aux enjeux et défis actuels relatifs au climat. Cela inclut notamment la résilience des systèmes de production agro-sylvo-pastorale et halieutique (ASPH) face aux changements climatiques et la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur rural.
Et enfin, les dispositions de l’Alliance AIC Ouest-africaine seront réadaptées pour l’amélioration de l’efficacité, l’efficience et de l’impact de la mise en œuvre du Cadre d’intervention susvisé.
ARD/te/APA