Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice et des droits de l’Homme, chargé des Droits de l’Homme, Aimée Zebeyoux, a exhorté les riziculteurs ivoiriens à s’organiser en coopératives pour bénéficier de financements, à l’occasion de la 15è édition du Gblo-Gblo Saka, le Festival du riz de Gagnoa, dans le Centre-ouest de la Côte d’Ivoire.
« A vous, vaillants riziculteurs, je vous encourage à passer de simple groupement en coopératives afin de bénéficier au mieux des avantages d’encadrements et de financements », a dit le 18 août 2019 Mme Aimée Zebeyoux qui représentait le Premier ministre, chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat.
« Aux jeunes de Gagnoa, je voudrais vous dire, la terre ne trahit pas. Notre région, le Gôh regorge de terres fertiles et d’innombrables baffons irrigables. Je vous invite à retourner à la terre », a lancé le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice et des droits de l’Homme, chargé des Droits de l’Homme, une « fille de la Région ».
Elle a fait savoir que c’est dans cette optique que le gouvernement ivoirien a installé plusieurs Guichet-emploi, dont elle a inauguré le pôle de Gagnoa, afin de former et accompagner les jeunes dans la réalisation de leurs projets, surtout les initiatives agricoles.
Le Festival du riz de Gagnoa est l’une des manifestations les plus emblématiques du développement touristique ivoirien. Ce festival se veut une plate-forme multisectorielle d’échanges, de promotion et de valorisation de la culture du peuple Bété.
« Je souhaite que ce festival soit une institution en vue de conduire des actions fortes en faveur de la cohésion sociale, de la paix et de la promotion des droits de l’Homme », a-t-elle poursuivi, tout en invitant les populations à s’inscrire dans de telles initiatives qui impactent durablement le développement culturel et touristique du pays.
Le riz est un aliment de base en Côte d’Ivoire et surtout dans cette région. A travers le pays, cette denrée est cultivée sur les plateaux et dans les bas-fonds. Pour amplifier la production, le gouvernement a créé l’Agence pour le Développement de la Filière Riz dénommée (ADERIZ).
Avec l’Office national de développement de la riziculture (ONDR), en charge des questions rizicoles en Côte d’Ivoire, créé le 1er août 2012, la Côte d’Ivoire a enregistré une production de riz blanchi qui est passée de 550.000 tonnes en 2011 à 1, 220 million de tonnes de riz en 2013 et 1,4 million de tonnes en 2016.
A travers la Stratégie nationale de développement de la filière riz (2012-2020), la Côte d’Ivoire vise une production de près de 2 millions de tonnes de riz en 2020. L’ADERIZ devrait contribuer au renforcement des capacités de l’interprofession rizicole, à la promotion de la mécanisation ainsi qu’au développement de la recherche et l’investissement privé.
« Cette 15éme édition participe à la promotion et à la valorisation de la culture du riz mais aussi à la cohésion sociale et aux valeurs de solidarité. En tant que fille de la région, c’est une joie renouvelée de me ressourcer de la culture de chez moi à travers ce festival culturel et touristique », a lâché Mme Aimée Zebeyoux.
Martine Grekou, Commissaire général du festival a exprimé sa reconnaissance au gouvernement pour ses appuis en faveur du développement de la filière riz en Côte d’Ivoire et notamment dans la Région du Gôh. Elle a plaidé pour un appui additionnel aux formations et aux financements des coopératives naissantes.
La Côte d’Ivoire a ratifié le 26 mars 1992 le droit à une alimentation adéquate, un droit de l’homme reconnu par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels du 16 décembre 1966. Le pays l’a inscrit dans sa Constitution, en ses articles 6 et 7.
Ce droit, mis en œuvre par le ministère en charge de l’Agriculture et du développement rural en rapport avec le Centre de recherche agronomique (CNRA) et le Fonds compétitif pour l’innovation agricole durable (FCIAD), a permis de mettre à la disposition des riziculteurs plusieurs variétés de riz, à savoir le « Wita 9, Orylux 6, JP 11, Palawan, Danané, Riz diététique (CB 1) et Acadi, a-t-elle souligné.
AP/ls/APA