Des chercheurs, représentants d’organisations paysannes et de la société civile ont invité, jeudi à Dakar, le secteur privé ouest africain à investir dans l’industrie semencière pour améliorer la productivité agricole du de la sous-région.
« Pour relever le défi des semences de qualité et booster la productivité agricole de nos pays, le secteur privé doit s’impliquer et investir dans l’industrie semencière », a plaidé Dr Hippolyte Affognon, coordonnateur du Partenariat pour la recherche, l’éducation et le développement agricole (PAIRED, sigle anglais).
Il s’exprimait au nom du Directeur exécutif du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD) à l’ouverture d’une réunion consultative régionale de deux jours de l’Alliance pour l’industrie semencière en Afrique de l’ouest (Asiwa, sigle anglais), lancée en 2015. La rencontre réunit environ 40 acteurs majeurs de l’industrie des semences.
Poursuivant, Dr Affognon a affirmé que l’industrie semencière ouest-africaine est confrontée à de nombreux défis relatifs à la production, à la distribution et à l’utilisation généralisée de semences certifiées au niveau de la sous-région.
« Pour résoudre ces problèmes, le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le développement Agricoles (CORAF) a été mandaté par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour coordonner les activités liées aux semences. Cela s’est traduit par la création de l’Alliance pour une industrie semencière en Afrique de l’Ouest (ASIWA) », a indiqué Dr Hippolyte Affognon.
Selon Modou Thiam, président de l’Union nationale interprofessionnelle semences (UNIS), la filière semences est « une chaîne où tous les maillons se tiennent, mais que le secteur privé est le principal maillon ». « Car, a-t-il expliqué, le secteur privé peut développer l’industrie semencière, jouer le rôle d’apporteur de marchés… ».
Toutes choses qui font dire à Ousmane Ndiaye, directeur général de l’Association Sénégalaise pour la Promotion du Développement par la Base au Sénégal (ADPRODEB) que l’implication du secteur privé peut permettre de rendre disponibles les semences de qualité qui sont le premier intrant pour améliorer la productivité agricole.
« Mais, autant que les producteurs et le secteur privé doivent produire des semences de qualité, autant les gouvernements doivent créer un environnement propice à l’implication des investissement privés dans l’industrie semencière », a indiqué Ousmane Ndiaye, DG de l’ASPRODEB.
TE/APA