Le représentant de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji, s’est félicité jeudi à Abidjan de la mise en œuvre d’une banque agricole « en cours » dans le pays.
M. Gaiji s’exprimait face à des journalistes, jeudi, en marge d’une journée focus dédiée aux ressources animales et halieutiques, à l’occasion de l’édition 2019 du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA).
« Il y a une banque agricole qui est en cours de mise en œuvre en Côte d’Ivoire » dont le dossier est piloté par le ministère ivoirien de l’Économie et des finance, a fait savoir M. Samy Gaiji, représentant de la FAO en Côte d’Ivoire.
Le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire qui dit avoir « participé aux consultations et à l’articulation » de ce projet, soutient qu’ « il faut accompagner les jeunes avec des crédits » dans leurs initiatives agricoles et les banques devraient prendre des risques.
Selon lui, « il faut un secteur bancaire beaucoup plus porté sur les risques », ce qui devrait permettre de rendre le pays autosuffisant avec une sécurité alimentaire, et voire importer vers d’autres marchés pour capter des devises.
La Côte d’Ivoire mise sur les innovations technologiques pour réduire les déficits en protéines animales et halieutiques, afin d’inverser la tendance des importations, a déclaré le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Dosso Moussa, dans un discours.
Selon M. Dosso Moussa, ce secteur vient de loin. Dévasté après les crises successives, il observe aujourd’hui une embellie grâce aux efforts du gouvernement et l’engagement du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
Concernant la filière agricole, la production a été de 61.000 tonnes de viandes alors que les projections les plus optimistes tablaient sur 60.000 en 2020, a fait observer M. Dosso Moussa, avant d’ajouter qu’ « aujourd’hui le pays est autosuffisant en œuf de consommation».
La FAO accompagne la Côte d’Ivoire dans sa réforme du secteur animal et halieutique. L’institution intervient aujourd’hui sur la peste porcine, qui selon le représentant de l’organisation a occasionné « une baisse de 5% du cheptel ces dernières années ».
En outre, l’organisation travaille avec l’Etat ivoirien sur le renforcement de la filière de l’aquaculture. Selon M. Samy Gaiji, « au moins 2/3 de la consommation de tilapias (en Côte d’Ivoire) est importé », alors que le pays présente de « très bonnes » conditions agro-écologiques.
« Nous voulons accompagner la Côte d’Ivoire pour atteindre l’autosuffisance », a-t-déclaré, se disant « optimiste sur les capacités » du pays. Dans cette optique, la FAO prépare « environ trois à quatre projets d’un total de 2 millions de dollars US sur la filière aquaculture pour l’année 2020 ».
Le secteur des ressources animales et halieutiques est pourvoyeur d’emplois. Selon des statistiques officielles de 2016, » environ 702.500 personnes » opéraient dans ces filières. Mais malgré le fort potentiel de développement, l’on enregistre un rendement peu compétitif.
AP/ls/APA