Un atelier régional de partage de connaissances et de sensibilisation sur l’agriculture intelligente face au climat dans les petits Etats insulaires en développement et en Afrique de l’Ouest s’est ouvert ce mardi dans la capitale sénégalaise, a constaté APA.
Organisée par l’Organisation de Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en collaboration avec l’Institut international de recherches sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) et le Programme Changement climatique, l’Agriculture et la Sécurité alimentaire (CCAFS), cette rencontre a pour objectif « d’identifier des solutions d’adaptation au changement climatique dans le contexte spécifique des différents pays présents à cet atelier », a indiqué le représentant du Coordonnateur du Bureau sous -régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, Djibril Dramé.
Le concept d’agriculture intelligente face au climat (AIC), vise à améliorer l’adaptation du développement agricole à la réactivité climatique. Il offre une approche intéressante dans la recherche de solutions innovantes pour transformer et réorienter les systèmes agricoles de la région afin d’accroitre durablement leur productivité et soutenir la sécurité alimentaire, la résilience des écosystèmes face aux nouvelles réalités du changement climatique.
L’AIC offre également des opportunités pour contribuer à la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) à travers la réduction des émissions des gaz à effet de serre et la promotion des bonnes pratiques d’adaptation et de résilience.
« L’AIC n’est pas un ensemble de pratiques universelles, mais plutôt une approche impliquant l’adoption et l’intégration d’options qui tiennent compte du contexte environnemental, socio-culturel et économique », a précisé M. Dramé.
Un certain nombre des domaines d’intervention jugés très pertinents sont ainsi prévus pour mettre en œuvre cette pratique. Il s’agit entre autre : d’un choix avisé des cultures et variétés de culture tenant compte des tendances et prévisions climatiques, la gestion rationnelle des ressources naturelles (Terres/Sols et Eau particulièrement), en tenant compte des impératifs d’adaptation et de résilience aux effets du changement climatique.
La promotion des systèmes agricoles intégrés qui favorisent la durabilité de la productivité des terres tout en garantissant aux paysans les produits et les services écosystémiques attendus, est également prévu.
L’AIC envisage également la gestion de l’élevage et du pastoralisme en vue de réduire d’une part la contribution prédominante de l’élevage aux émissions des Gaz à effet de serre (pour mémoire l’élevage contribue pour 67% des émissions des GES du secteur agricole) et d’autre part améliorer la résilience des pâturages face aux effets conjugués du surpâturage et des aléas climatiques.
La FAO prévoit aussi, à travers cette approche, la promotion des cultures de contre saison et du maraichage comme stratégie de renforcement de la résilience climatique des populations rurales.
Il est en outre prévu le développement de services d’information climatique appropriés en vue d’accompagner convenablement les producteurs dans leur décisions culturales, telles que les périodes de semis, d’application des engrais etc.
Cette rencontre réunit une quarantaine de participants venant de quelque 10 pays et représentant des institutions régionales et internationales va poursuivre jusqu’au 22 novembre 2019.
ARD/te/APA