La capitale congolaise, Brazzaville accueille du 12 au 14 février 2019 un forum visant à impulser le potentiel des économies rurales en Afrique centrale grâce à l’investissement dans le capital humain et l’employabilité dans le secteur de l’agriculture, selon une note transmise lundi à APA.
L’agriculture s’affiche comme le principal secteur économique dans les pays de la sous-région avec une part importante dans le PIB estimée à 4 à 50%. Environ deux tiers de la population est engagée dans des activités agricoles, à la fois dans la production et les activités connexes de la chaîne de valeur.
Ce forum devrait permettre d’aborder les problématiques sur les processus de transformation structurelle des zones rurales, les opportunités d’affaires et les investissements. Et ce, en vue de d’accélérer la croissance économique, la diversificationdu secteur et la création d’emplois décents.
L’emploi des jeunes se pose avec acuité. Les approches, les défis technologiques et l’investissement dans les compétences devraient permettre aux dirigeants de prendre les taureaux par les cornes pour rendre les entreprises compétitives aux fins de créer de la richesse et de emplois descents.
Comment employer les jeunes dans l’agriculture aux fins de les occuper avec toutes les compétences requises et les accompagner dans la création de champions, reste un défi pour les pays de la sous-région en Afrique centrale.
Ce dividende démographique offre toutefois une opportunité unique de faire progresser les économies rurales et façonner le processus de transformation structurelle de l’économie rurale. Un accompagnement efficace des jeunes pourrait enrayer le phénomène de l’immigration.
En 2010, 33% des 66 millions d’habitants que comptait la République Démocratique du Congo se retrouvait dans la tranche des 10 à 24 ans. Le nombre de jeunes devrait atteindre 31,6 millions d’ici 2025 et 42,9 millions en 2050, et si rien n’est fait les jeunes chercheront un ailleurs radieux.
La majorité de la population rurale de la sous-région devrait, au cours des prochaines décennies, continuer à s’appuyer sur l’agriculture comme principale source de subsistance. Le potentiel agricole devrait être mis en valeur à travers la technologie et la recherche pour créer des débouchés en termes d’emplois.
Le profile agricole et rurale des pays de la région devrait toutefois être pris en considération dans la formulation de politiques, programmes et plans d’investissement pour favoriser la création d’emploi pour la jeunesse rurale.
Ostensiblement, la situation de l’emploi des jeunes en Afrique centrale reste largement à améliorer, notamment dans l’économie rurale. Les jeunes dans les zones rurales sont exposés au chômage, au sous-emploi, et à des niveaux de compétences faibles.
Cette situation ne vise pas à favoriser les investissements qui développeront l’agriculture et l’agro-industrie pour assurer l’autosuffisance alimentaire afin de réduire les importations des produits de base et permettre à la fois la création d’emplois et l’accroissement des revenus.
Ce déficit, s’il n’est pas jugulé, ne permettra pas de soutenir les ambitions d’émergence à l’horizon 2030 que se sont fixés les pays de la sous-région dans les secteurs productifs. La valeur ajoutée agricole s’offre comme une alternative face aux chocs pétroliers et à la chute des cours des matières premières.
Le forum, organisé par la Banque africaine de développement (BAD) et le Bureau international du travail, devrait permettre d’impulser l’employabilité des jeunes femmes et hommes dans les économies rurales de la sous-région, véritable catalyseurs pour une croissance inclusive.
Il devrait en outre permettre de définir les axes stratégiques et des mécanismes novateurs efficients et intégrateurs en vue de la formulation d’initiatives efficaces pour la promotion du travail décent pour les jeunes dans l’économie rurale, avec une amélioration de la qualité de la main d’œuvre nationale et sous régionale et des services publics et privés dans le secteur de l’agriculture.
AP/ls/APA