Quelque 19 Comité nationaux africains de l’agriculture familiale (CNAF) ont entamé, lundi à Abidjan, un atelier régional en vue de peaufiner leurs stratégies pour une meilleure promotion de la décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale 2019-2028, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.
Organisée par le Forum rural mondial (FRM), Inades-Formation et la Plateforme d’action nationale pour l’agriculture familiale en Côte d’Ivoire (PANAFCI), cette rencontre a pour objectif de fournir aux Comités nationaux africains de l’agriculture familiale, un espace pour échanger leurs expériences et débattre des défis auxquels l’agriculture familiale est confrontée sur le continent africain.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général de Inades-Formation, Francis N’gang a salué la «contribution inestimable» de l’agriculture familiale dans la sécurité alimentaire, soulignant que cet atelier régional d’Abidjan « permettra de faire le diagnostic de la situation actuelle de l’agriculture familiale et de dégager les perspectives ».
«Nous sommes confiants que les résultats seront très riches pour le repositionnement de l’agriculture familiale dans les politiques nationales et internationales », a espéré M. N’gang.
Dans le même élan, Elisabeth Ataganan de la Concertation nationale des organisations paysannes du Cameroun (CNOP-CAM) a rappelé l’importance de l’agriculture familiale sur le continent. « L’agriculture familiale occupe 80% de la population active rurale en Afrique», a poursuivi Mme Ataganan.
Pour Bellen Citoline du Forum rural mondial (FRM), la décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale 2019-2028, « n’est pas un simple objet, mais c’est d’engager tous les acteurs dans l’agriculture familiale ».
« L’objectif de cette réunion est le partage d’expériences pour améliorer les politiques et contribuer à la réalisation de la décennie», a-t-elle ajouté.
Pendant 48 heures, la cinquantaine de participants venue de 19 pays tracera également la voie à suivre pour une meilleure mobilisation dans le contexte de décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale 2019-2028.
Le Fonds international de développement agricole (FIDA) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) mandatés par l’ONU pour diriger avec les Comités nationaux africains de l’agriculture familiale, la mise en œuvre de la décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale dans les différents Etats, participent également à cette rencontre d’Abidjan.
La décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale 2019-2028 a été adoptée en décembre 2017, par l’Assemblé générale des Nations Unies fait suite au plaidoyer intense mené par le Comité de coordination mondiale de l’année internationale de l’agriculture familiale (AIAF 2014) et les organisations de producteurs et de développement réunis au sein du Forum rural mondial.
Lancée le 29 mai 2019 au siège de la FAO à Rome, elle vise à apporter un nouvel éclairage sur ce que signifie être un agriculteur familial dans un monde en mutation rapide. C’est une occasion de souligner le rôle important que jouent les agriculteurs familiaux dans l’éradication de la faim et la construction de l’avenir alimentaire.
L’agriculture familiale est un moyen d’organiser la production agricole, forestière, halieutique, pastorale et aquacole qui est gérée et conduite par une famille et repose principalement sur le travail familial, tant celui des femmes que celui des hommes.
Les participants à ces assises d’Abidjan sont issus du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, du Kenya, de Madagascar, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Rwanda, de la RD Congo, du Sénégal, de la Sierra Leone, de la Tanzanie, du Tchad, du Togo et de l’Ouganda.
LS/APA