En juillet 2023, la progression des prix à la consommation est ressortie à 3,4 %, se rapprochant de la cible de la banque centrale, a déclaré le Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, Jean Claude Kassi Brou.
L’inflation, grande préoccupation dans l’ensemble des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) au cours de ces derniers mois, continue sa dynamique baissière. Durant le deuxième trimestre de l’année 2023, elle s’est située à « 4 % après 5,8 % le trimestre précédent », a fait savoir le Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest.
Cette bonne dynamique devrait se poursuivre au cours de l’année puisqu’en juillet, la progression des prix à la consommation est ressortie à 3,4 %, se rapprochant de la cible de la banque centrale, a relevé Jean Claude Kassi Brou.
« L’inflation dans l’Union a continué à baisser à la faveur de la production de céréales et de la baisse des prix des produits énergétiques et alimentaires importés. Cette orientation est aussi portée par les actions des Etats pour lutter contre le coût de la vie, ainsi que les effets des mesures de politique monétaire prises par la Banque centrale », a-t-il expliqué.
Ouvrant, mercredi 6 septembre à Dakar, la 3e session ordinaire du Comité de politique monétaire de la Bceao, M. Brou a également indiqué que l’activité économique demeure soutenue avec une croissance estimée à 5,7 % au deuxième trimestre 2023. La bonne tenue de l’activité dans l’ensemble des secteurs laisse augurer une croissance robuste projetée à 5,6 % pour l’année 2023, après 5,2 % en 2022, a-t-il poursuivi.
Le Gouverneur de la Bcéao a également noté qu’au niveau du financement des économies, les crédits accordés par le système bancaire au secteur privé et aux Etats s’inscrivent toujours dans une dynamique haussière.
Dans un contexte de déficit budgétaire élevé induisant de fortes pressions sur le marché financier régional et sur les comptes extérieurs de l’Union, les ressources mobilisées par les Etats auprès des partenaires techniques et financiers sont toutefois en forte baisse, a-t-il relevé.
Cette troisième session ordinaire sera l’occasion d’examiner en décision le rapport sur la politique monétaire dans l’Uémoa.
Ce rapport, élaboré par les services de la Banque centrale donne la synthèse de l’évolution récente de l’environnement international et interne ainsi que les perspectives. Il met un accent particulier sur les risques qui entourent les perspectives à court et moyen terme l’inflation de croissance et de comptes extérieurs. Il formule en conséquence des propositions de mesures de politique monétaire. D’autres points inscrits en informations pourraient, en fonction des questions qui suscitent, faire l’objet de présentation.
ARD/ac/APA