La sécurité routière incombe à l’ensemble des usagers des voies terrestres, selon Jean Todt.
Au Sénégal, les accidents de la route ont connu une nette baisse depuis la prise d’une série de mesures dont l’interdiction de rouler entre minuit et 5h du matin. En visite dans la capitale sénégalaise, l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations unies pour la sécurité routière, Jean Todt, s’est dit « rassuré de voir l’importance que tient cette pandémie dans l’agenda du ministre des transports ».
« Nous savons que la situation à l’échelon mondiale est absolument inacceptable. 1,3 million de personnes meurent sur les routes tous les ans. Il y a entre 30 et 50 millions de blessés avec le handicap. Et nous savons ce qu’il faut faire », a souligné M. Todt en visite, mercredi soir, à l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser).
Selon l’Envoyé spécial, le fait d’avoir l’engagement du gouvernement du Sénégal à diminuer le nombre de victimes « est absolument essentiel ».
Pour ce faire, a-t-il indiqué, beaucoup d’actions peuvent être menées dès maintenant comme la sensibilisation des populations et des usagers en mettant l’accent sur l’importance de mettre sa ceinture de sécurité, de porter un casque, de ne pas boire ou utiliser son téléphone en conduisant…
« Voilà des mesures faciles qui permettraient de diviser par deux le nombre de victimes sur la route », a-t-il soutenu, ajoutant qu’il « serait donc injuste de dire que la responsabilité incombe uniquement à l’Etat alors qu’elle doit être une affaire de tous les utilisateurs de la route ». A l’en croire, c’est un effort global qui doit être fait pour préserver la vie du maximum de personnes.
Le ministre du Transport terrestre et des Infrastructures, Mansour Faye, a magnifié cette visite de M. Todt et rappelé les différentes initiatives prises par l’Etat pour préserver la vie des voyageurs et des usagers de la route.
Il a ainsi annoncé que le processus de renouvellement du parc est en cours et qu’un « lot de bus sera bientôt remis aux acteurs privés ».
ARD/ac/APA