Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par le projet de réunification des partis sénégalais de gauche en direction de la présidentielle de 2024 et le procès en diffamation de l’opposant Ousmane Sonko.
Bés Bi indique que « la gauche cherche sa voie » pour une « tentative de réunification, à un an de la présidentielle » sénégalaise de 2024. L’Alliance des forces de progrès (AFP), la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD/MPT), le Parti socialiste (PS) et le Parti de l’indépendance et du travail (PIT) sont parmi les partis sénégalais de gauche qui « veulent +peser sur le cours politique+ », selon le journal. Toutefois, souligne Amadou Kah, auteur d’un livre sur les formations politiques de gauche, « les divergences d’ordre électoraliste plombent la gauche ».
Mais Sud Quotidien soutient que « la gauche prend date » pour l’élection présidentielle de 2024. « Avec un +groupe d’initiative pour les assises de la gauche plurielle+ en bandoulière, plus d’une dizaine de partis et organisations appellent à +construire une nouvelle gauche plurielle, unie, démocratique, laïque et panafricaniste, ouverte et inclusive autour des conclusions des Assises nationales avec un discours nouveau et des méthodes nouvelles », souligne le journal.
Mais « cette démarche me fait penser aux paradoxes de la gauche sénégalaise », estime de son côté Moussa Diaw, enseignant en sciences politiques à l’Université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis (nord).
Walf Quotidien évoque la réduction du coût du loyer et la hausse sur les salaires, un moyen pour le président Macky Sall de « surfer sur la misère des +Goorgorlu+ », terme wolof qui désigne les débrouillards. « Macky est en plein dans la campagne électorale pour la présidentielle de 2024. En sus de ses tournées d’inaugurations et de poses de première pierre, il est en train d’amadouer les populations avec ses mesures sociales », note le journal.
Le Quotidien note que « le Sénégal (est) trahi » alors qu’il devait hériter de la présidence de la Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (BIDC). « Le Sénégal pensait avoir toutes les chances d’occuper la présidence de la BIDC à l’issue du dernier mandat de l’actuel occupant, le Ghanéen Donkor. Or, les dirigeants de son pays se sont entendus avec ceux du Nigeria et de la Côte d’Ivoire pour torpiller la candidature du Sénégal et se réserver les postes les plus juteux de la banque régionale », a déploré le journal avant de se faire l’écho du procès pour diffamation entre l’opposant Ousmane Sonko et le ministre Mame Mbaye Niang.
« Sonko donne rendez-vous au palais » de justice de Dakar ce jeudi. Selon Le Quotidien, le leader du parti Pastef et maire de Ziguinchor (sud) « est confiant quant à l’issue du procès pour diffamation dont il fait l’objet. Dans une déclaration invitant les Sénégalais à se rendre massivement au tribunal, le leader des +patriotes+ est certain que ce procès ne gênerait pas sa candidature à la présidence ».
En cas de condamnation, le troisième de la présidentielle de 2019 avec plus de 15% des suffrages pourrait être inéligible en 2024. Il avait accusé, citant un rapport d’un corps de contrôle de l’Etat, Mame Mbaye Niang d’avoir détourné 29 milliards de francs CFA lorsqu’il était ministre de la Jeunesse, des fonds destinés à l’exécution d’un programme agricole.
Pour Le Soleil, Ousmane Sonko promet de se rendre « ce jour au tribunal » alors qu’il est aussi poursuivi dans ce dossier pour « injures publiques et faux et usage de faux ». L’Observateur note que ce jeudi est le « jour de vérité » dans cette affaire alors qu’une forte « présence policière » est notée au domicile du leader de Pastef. Cette « surveillance fait débat », selon le journal qui fait focus sur les actes de violences dans les années préélectorales de 2011 et 2023.
Selon L’Observateur, le climat sociopolitique au Sénégal est caractérisé actuellement par une « opposition plus radicale, une affaire politico-judiciaire, une dualité et un climat social et économique tendu ». Ce cocktail risque de faire de 2023 un « an (de) tension », prévient le journal.
En football, Stades note que « les Lions sont sans défense en mars contre le Mozambique » dans le cadre des qualifications à la Coupe d’Afrique des nations (Can) prévue l’année prochaine en Côte d’Ivoire. Les défenseurs Abdou Diallo, Pape Abou Cissé et Moussa Niakhaté sont « blessés » alors que Kalidou Koulibaly est en « méforme » physique. Si Abdou Diallo est « absent encore plusieurs semaines », Moussa Niakhaté n’a « repris la course (que) la semaine dernière », fait savoir le quotidien sportif.
ODL/ac/APA