L’enveloppe financière du Fonds africain de développement vise à soutenir plus de 30.000 entreprises dirigées par des jeunes de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Dans une démarche remarquable visant à libérer le potentiel commercial des jeunes libériens, le Conseil d’administration du Fonds africain de développement (FAD) a donné son feu vert à la création d’une Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes (YEIB, sigle anglais) dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Dans un communiqué reçu ce jeudi à APA, la Banque africaine de développement (Bad) explique qu’environ 16 millions de dollars ont été alloués au financement de cette initiative stratégique, qui cible les micros, petites et moyennes entreprises dirigées par des jeunes dans le secteur florissant de l’agro-industrie et dans les secteurs connexes au Libéria.
La Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes devrait soutenir plus de 30.000 entreprises dirigées par des jeunes au cours des 17 prochaines années. La YEIB sera le premier catalyseur du développement d’un écosystème financier pour l’entrepreneuriat des jeunes au Libéria, qui est actuellement inexistant.
« En créant 120 000 emplois directs et indirects et en débloquant environ 500 millions de dollars de prêts supplémentaires, elle pourrait jeter les bases d’investissements futurs potentiellement plus rentables. La YEIB est un investissement à long terme qui aura un impact significatif sur la création d’emplois et l’inclusion financière », a déclaré Benedict Kanu, chef du bureau-pays du Groupe de la Banque africaine de développement au Libéria, cité par le communiqué.
La population jeune du Libéria, qui représente plus de 60 % des citoyens, connaît un taux de chômage élevé, ce qui signifie que de nombreux jeunes n’ont pas les opportunités qu’ils méritent. « Avec environ 45 % de sa jeunesse qui ne participe pas à des activités liées à l’emploi, à l’éducation ou à la formation, le Libéria est confronté à des défis redoutables en matière d’emploi des jeunes, avec des implications notables pour la cohésion sociale, la fragilité et la résilience », a ajouté M. Kanu.
L’une des causes principales est le manque de connaissances financières, d’éducation et de compétences entrepreneuriales adéquates. Les micros, petites et moyennes entreprises, qui contribuent de manière essentielle à la croissance économique du Libéria, sont particulièrement touchées. Près de 90 % d’entre elles font faillite au cours de la première année d’activité.
Le projet de Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes témoigne de cet engagement ; investir dans notre jeunesse, c’est investir dans l’avenir de l’Afrique
Le projet de Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes contribuera à atténuer ces problèmes en fournissant des services financiers et non financiers aux jeunes entrepreneurs, en veillant à l’inclusion, en réduisant les vulnérabilités et en les préparant à la viabilité à long terme.
La création d’une Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes au Libéria renforcera la gestion et le suivi institutionnels de l’écosystème de l’entrepreneuriat des jeunes, contribuant ainsi à stimuler la croissance économique et le développement.
« Le lancement du projet de Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes au Libéria était un moment historique », a dit le directeur par intérim du développement du secteur financier du Groupe de la Bad, Ahmed Attout.
Selon lui, « favoriser l’entrepreneuriat des jeunes est au cœur de notre mission. Le projet de Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes témoigne de cet engagement ; investir dans notre jeunesse, c’est investir dans l’avenir de l’Afrique. »
Le directeur par intérim du développement du secteur financier du Groupe de la Bad a ajouté qu’au-delà de l’aspect financier, le projet visait « le renforcement des capacités, la promotion de l’innovation et l’autonomisation de nos jeunes pour stimuler la transformation économique ».
TE/ac/APA