Arrivé au pouvoir en 2018, l’ancienne star de football est à la recherche d’un second mandat de cinq ans.
Ce mardi 14 novembre, les Libériens sont invités à se rendre aux urnes afin de choisir entre le président sortant George Weah et son rival Joseph Boakai. Après avoir contraint l’ancienne star du ballon rond au deuxième tour, l’opposant se dit optimiste quant à l’issue de ce scrutin.
Selon la Commission électorale nationale, 1.949.155 Libériens sont inscrits sur les listes électorales dans 5.890 bureaux de vote à travers le pays. Selon les prévisions des observateurs, le taux de participation devrait être similaire à celui du premier jour qui s’est déroulé le 10 octobre dernier. Ils étaient au moins 78,86% à avoir accompli leur devoir civique sans que les deux camps n’obtiennent plus de 50% des voix pour éviter le second tour, conformément aux lois électorales du Libéria.
Les observateurs électoraux au Libéria affirment que personne ne peut deviner l’issue de ce second tour du 14 novembre, soulignant que « Boakai serait le plus satisfait des deux candidats après avoir forcé la tenue d’un second tour où ses chances pourraient être plus grandes étant donné la faible marge des résultats ».
Weah, président du Libéria depuis son élection en 2018, a obtenu 43,83% des voix, légèrement devant M. Boakai, qui a recueilli 43,44% des voix. Leur écart ne s’élevait qu’à 7.100 voix.
Au premier tour, six autres candidats étaient en lice pour la présidence.
Weah, ancien footballeur mondial de l’année, est le candidat de la Coalition pour le changement démocratique, tandis que Boakai, ancien vice-président, a été présenté par le Parti de l’unité.
Le dirigeant libérien, âgé de 57 ans, est confronté à un défi de taille de la part de son adversaire de longue date, Boakai 78, qu’il a battu lors de son accession à la présidence en 2018.
Le Liberia, pays marqué par une guerre civile sanglante, a organisé quatre élections depuis la fin du conflit en 2003, qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes.
Le second tour de l’élection présidentielle se déroule dans un contexte de difficultés économiques pour les Libériens, une situation qui a incité M. Boakai à concevoir sa campagne comme une tentative de sauvetage de la plus ancienne république d’Afrique des griffes d’un « leadership incompétent ».
Il a accusé le gouvernement du président Weah de négliger la crise économique et de laisser la corruption rampante « étouffer les Libériens ordinaires ».
Weah et ses partisans soulignent que la stabilité politique continue et le développement des infrastructures sont les caractéristiques de son premier mandat.
WN/as/fss/ac/APA