Le polémiste malien est en prison depuis le 13 mars dernier.
Le procès du polémiste Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath accusé de « simulation d’infraction », d’«association de malfaiteurs » et d’ « offense au Chef de l’État » s’est ouvert mardi 13 juin. Au terme des débats au cours desquels le parquet a requis trois ans de prison avec sursis contre l’accusé, le verdict a été renvoyé au 11 juillet prochain.
S’adressant aux médias, son avocat Me Kassoum Tapo a déclaré avoir démontré « qu’aucun élément de l’infraction n’est constitué et le tribunal va se prononcer dans un mois le 11 juillet prochain ». Il demeure confiant que le verdict qui sera prononcé en faveur de la libération de son client.
Ses soutiens s’étaient mobilisés devant le tribunal espérant son élargissement de prison, en vain. Ils devront ainsi patienter jusqu’au 11 juillet prochain pour connaître le sort qui lui sera réservé. Toutes les demandes de remise en liberté provisoire ont été rejetées par le tribunal.
Le polémiste et ses conseillers ont porté plainte contre le procureur Idrissa Touré pour « forfaiture, simulation d’infraction, arrestation illégale et séquestration ». Le plaignant estime que le procureur s’est servi de sa fonction pour l’arrêter de façon illégale pour une infraction qu’il n’a jamais commise. Aucune suite n’a été accordée à cette plainte.
L’arrestation de Ras Bath remonte au 13 mars dernier après qu’il a déclaré lors de la troisième conférence nationale du parti Asma-CFP que l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, mort le 21 mars 2022 en détention, a été assassiné.
Placé sous mandat de dépôt pour « simulation d’infraction » et « atteinte au crédit de l’État pris dans les actions judiciaires, par le biais d’un système d’information », ses charges seront alourdies après son audition, le mercredi 29 mars dernier. Il est également poursuivi pour « association de malfaiteurs, atteinte au crédit de l’Etat pris dans sa gouvernance judiciaire et politique ». Des poursuites passibles d’une peine allant à une dizaine d’années d’emprisonnement ferme.
Cette situation intervient alors que le Mali vit dans la ferveur de la campagne du référendum constitutionnel qui devrait prendre fin, le vendredi prochain. Le scrutin aura lieu le 18 juin prochain pour la validation du projet de nouvelle Constitution.
MD/ac/APA