Les auteurs des meurtres lors des manifestations qui ont émaillé la célébration de l’an 2 du putsch seront traduits devant la justice, selon le gouvernement guinéen.
Mardi dernier, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), pouvoir de transition mis en place en Guinée après le coup d’État du 5 septembre 2021, a célébré ses deux ans aux affaires. Cet anniversaire a été émaillé de manifestations organisées par les Forces vives de Guinée (FVG), mais interdites par le gouvernement. Selon un bilan présenté par les organisateurs des rassemblements, au moins cinq personnes touchées par balles y ont trouvé la mort.
Réuni en Conseil des ministres, jeudi 7 septembre à Conakry, le gouvernement a abordé la question et promis de faire la lumière sur ces tueries. Son porte-parole, Ousmane Gaoual Diallo, a soutenu que lorsqu’il y a des incidents, la responsabilité du gouvernement qui est engagée, avant de promettre « de saisir la justice pour mettre la main sur les auteurs des tueries, qu’ils soient des forces de défense ou de sécurité ou autres ».
M. Diallo a salué les efforts du CNRD qui, selon lui, œuvre pour que les auteurs des tueries du 5 septembre dernier soient traqués et jugés devant la justice guinéenne. « C’est avec le régime du CNDR que des agents des forces de défense et de sécurité soupçonnés d’avoir commis des crimes pendant des manifestations sont arrêtés et jugés. Cela veut dire que l’impunité (…) n’est garantie pour personne. Les auteurs (des tueries de mardi dernier) seront recherchés avec la plus grande rigueur et punis », a poursuivi Ousmane Gaoual Diallo, par ailleurs ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique.
Il a réitéré la main tendue du gouvernement aux Forces vives de Guinée, les invitant à rejoindre dialogue inclusif inter-guinéen.
ASD/te/ac/APA