Bénin Check, une organisation de promotion du fact-checking (vérification des faits) au sein de la presse béninoise, s’active pour lutter contre la désinformation à un moment où l’actualité politique est de plus en plus agitée au Bénin dans la perspective des élections générales de 2026.
« Liste Rouge », c’est le nom du tout nouveau projet lancé par Bénin Check, une organisation créée depuis trois ans pour lutter contre la prolifération des fausses informations au Bénin. Selon le journaliste Dèlofon Toussaint Houètohossou qui dirige l’organisation, ce projet qui va s’étaler sur une année va permettre d’établir une base de données des sources d’information disponibles en ligne. Bénin Check mettra en place, un réseau de monitoring des sites d’informations et des réseaux sociaux qui traitent l’actualité au quotidien.
M. Houètohossou explique qu’une équipe de professionnels de la vérification des faits (fact-checkers) aura un regard vigilant sur les informations publiées sur ces canaux basés au Bénin et qui couvrent effectivement l’actualité dans le pays.
« Dans le processus de vérification, l’auteur de l’information sera contacté. Si l’inexactitude de l’information est prouvée, il sera invité à procéder à une rectification sur son canal de diffusion », précise M. Houètohossou.
Bénin Check compte désormais noter ces canaux de diffusion d’informations selon leur degré de crédibilité. Pour cela, le Projet « Liste Rouge » définit trois catégories.
Premièrement, il y a les canaux digitaux qui seront classés dans la catégorie «Crédible». Il s’agit de ceux qui ne diffusent «aucune fausse information prouvée».
La deuxième catégorie qualifiée de « Peu Crédible » regroupe les canaux digitaux « ayant rectifié jusqu’à trois fausses informations ». Il y a enfin, la catégorie « Non Crédible » pour ceux qui refusent de corriger « une fausse information prouvée ».
Avec cette initiative, Bénin Check entend donner un outil d’appréciation aux internautes qui fréquentent régulièrement les médias en ligne.
Dèlofon Toussaint Houètohossou, le président de l’organisation de fact-checking ajoute que le projet « Liste Rouge » vise à « combattre efficacement la désinformation en permettant au public d’identifier et d’éviter les sources d’information trompeuses. Grâce à cette initiative, Bénin Check aspire également à mettre en lumière les plateformes qui ont un impact positif sur l’espace public béninois ».
La plupart des membres de Bénin Check sont des journalistes qui ont été formés au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Sénégal. Ils ont en plus, reçu une formation complémentaire sur les techniques de vérification de faits.
RK/ac/APA