L’objectif était de passer en revue les décisions de la quatrième session et d’examiner le niveau d’exécution des décisions prises à l’occasion de celle-ci. Il s’agissait aussi d’échanger sur des avancées de la vulgarisation des résolutions du cadre de dialogue.
La cinquième session des réunions ordinaires du Comité de suivi des résolutions issues du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen s’est tenue à la Primature, lundi 7 aout. Elle a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger au nom du premier ministre.

D’entrée, Dr Morissanda Kouyaté a rappelé que le Comité de suivi a fait le point sur les recommandations qui ont été faites et les décisions qui ont été prises et a revu également celles qui ont été mises en œuvre ou exécutées.
« C’était un très bon cadre de discussion et je crois que le rapport va être diffusé » a-t-il déclaré au sortir de cette rencontre.
Selon la porte-parole des facilitateurs, à ce jour, plusieurs décisions ont été mises en œuvre et pour celles qui ne le sont pas encore, des recommandations ont été faites. Dr Makamé Traoré a précisé que l’initiative du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation à présenter aux différents acteurs l’évolution du chronogramme de la transition. Le comité a demandé que cette réunion soit formellement organisée.
« Il a été accepté qu’à l’issue du comité de pilotage du chronogramme, une restitution soit faite aux acteurs sociopolitiques (…) Cela va rassurer les uns et les autres (…) Le fait que tous soient au même niveau d’information va permettre d’apaiser et de faciliter la conduite de la transition », a rapporté M. Traoré.
Cette réunion du comité de suivi du cadre du dialogue inter-guinéen a enregistré de nouveaux adhérents. L’Alliance nationale pour le Changement et l’Alliance pour la République, qui a récemment démissionné de la coalition de Cellou Dalein Diallo, a rejoint l’initiative.
Des partis proches de la junte inquiets ?

La réunion intervient deux jours après une importante rencontre entre 17 coalitions politiques et certaines organisations de la société civile jugées proches de la junte.
Le samedi 5 août, les dirigeants de ces coalitions dont Lansana Kouyaté ancien premier ministre et président du parti PEDN, Ousmane Kaba du parti PADES, Bah Oury de L’UDRG, Faya Milimono du Bloc Libéral se sont retrouvés dans le but de se fédérer.
L’objectif selon Bah Oury, un ancien membre de l’Union des forces démocratiques de Guinée de l’opposant Cellou Dalein Diallo, « c’est de permettre aux partis politiques, aux coalitions politiques, aux faîtières de la société civile et aux forces sociales, de manière responsable, de pouvoir se retrouver de manière régulière pour échanger sur la situation du pays, examiner les propositions gouvernementales, apporter des propositions alternatives et constructives aux autorités de la transition ».
« Comme on le dit, nous sommes des partenaires de la transition actuelle et c’est notre affaire également », a-t-il indiqué à APA.
En Guinée, plus de huit mois depuis l’entrée en vigueur des 24 mois du délai de transition acté entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et la junte au pouvoir, beaucoup d’observateurs politiques craignent déjà un glissement du calendrier de la transition.
ASD/ac/APA