Un peu plus tôt, le président gabonais a été déclaré vainqueur de la présidentielle avec un score de plus de 60% des suffrages.
Des militaires réunis au sein d’un Comité pour la Transition et de la Restauration des Institutions (CTRI) ont annoncé avoir renversé le régime d’Ali Bongo Ondimba. Dans une déclaration à la télévision publique très tôt mercredi matin, des hommes en treillis indiquent que les forces de défense et de sécurité ont « décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place ».
Le groupe d’officiers dénoncent la façon dont les élections générales du 26 août ont été organisées. « Force est d’admettre que l’organisation des échéances électorales dites élections générales du 26 août 2023 n’a pas rempli les conditions d’un scrutin transparent et crédible et inclusif tant espéré par les gabonaises et les gabonais », ont-ils fustigé. Le CTRI a décidé donc d’annuler ce scrutin dont les résultats proclamés dans la nuit de mardi à mercredi, donnent la victoire au président sortant Ali Bongo Ondimba.
Les putschistes ont décrété la dissolution de toutes les institutions gabonaises, notamment le Gouvernement, le Sénat, l’Assemblée nationale, la Cour Constitutionnelle, le conseil économique social et environnemental, le Conseil Gabonais des Élections. Ils ont aussi pris la décision de fermer les frontières du pays jusqu’à nouvel ordre.
Un peu plus tôt, les résultats provisoires de la présidentielle donnaient la victoire à Ali Bongo Ondimba Ali Bongo avec un score de 64,27% contre 30,77% pour Albert Ondo Ossa, son principal challenger. Le Conseil Gabonais des Élections a annoncé un taux de participation 56%.
Environ 850 mille gabonais étaient appelés aux urnes pour ce scrutin. Ils devaient départager les treize candidats en lice pour la présidentielle.
A la fermeture des bureaux de vote samedi, le principal opposant Albert Ondo Ossa avait dénoncé des fraudes massives et mis en garde contre toute tentative de tripatouiller les résultats de l’élection.
Ali Bongo Ondimba est arrivé au pouvoir en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba qui a dirigé le Gabon de décembre 1967 à Juin 2009.
RK/ac/APA