Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la pluralité de candidats à la candidature à l’élection présidentielle de février 2024 au moment où le président sortant Macky Sall et son farouche opposant Ousmane Sonko posent des stratégies pour sortir vainqueur de ce scrutin alors que la rentrée scolaire prévue cette semaine s’annonce dispendieuse pour beaucoup de parents d’élèves.
Le Soleil fait un focus sur les candidats à la candidature à l’élection présidentielle de 2024 et note qu’ils sont « 126 déjà », soulignant que la liste de retrait des fiches de parrainages n’était « pas encore close à la date de vendredi dernier » à la Direction générale des élections (DGE) du ministère de l’Intérieur.
Le quotidien national indique que l’actuel Premier ministre Amadou Ba, candidat désigné de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), la coalition présidentielle, et ses six prédécesseurs depuis 2002 sont « dans la course ».
Le journal découvre en outre une « écrasante disparité » en raison d’une « toute petite poignée de femmes » parmi ces candidats. Au même moment, « 67 des 126 candidats n’ont pas indiqué comment ils iront en compétition : partis ou coalitions de partis ou entités indépendantes ? », souligne le quotidien.
Avec cette « pluralité de candidats à la candidature », Walf Quotidien note que « le syndrome de Benno guette Pastef », le parti d’Ousmane Sonko, le chef de l’opposition incarcéré depuis fin juillet pour l’affaire de la masseuse Adji Sarr et des faits liés entre autres aux violentes manifestations politiques dans le pays entre mars 2021 et juin 2023.
« Plusieurs haut responsables de Pastef ont retiré, chacun, une fiche de parrainage pour l’élection présidentielle du 25 février 2024. Pour d’aucuns, c’est un plan bien mûri pour déjouer le piège du pouvoir qui a éliminé Ousmane Sonko de la course et dissout le parti. Journaliste et analyste politique, Ibrahima Bakhoum estime en effet que cette pluralité de candidatures est une manière d’allumer des contre-feux, laissant paraître des dispersions » sauf que ces candidats déclarés de Pastef « recherchent le même objectif, c’est-à-dire faire de telle sorte que leur candidat arrive au deuxième tour ».
A propos du refus de délivrer les fiches de parrainage au mandataire du maire de Ziguinchor (sud) sous le prétexte qu’il a été radié du fichier électoral suite à sa condamnation dans l’affaire Adji Sarr, Sud Quotidien note que Alioune Tine, ancien président d’un organisme africain de défense des droits de l’homme et membre influent de la société civile sénégalaise, « désavoue la DGE ».
Selon le journal, le fondateur du think tank Afrikajom invite « le commissaire Tanor Thiendalla Fall, directeur général de la DGE et ses collègues, à rester dans le rôle d’une administration neutre, impartiale et éviter d’empiéter sur les compétences du Conseil constitutionnel, seul organe habilité par la loi pour statuer sur l’éligibilité des candidats à la présidentielle ».
Alors qu’il a décidé de ne pas briguer un troisième mandat tout en portant son choix sur Amadou Ba comme candidat de la coalition au pouvoir pour la prochaine présidentielle, « Macky +fabrique+ sa victoire » en direction de cette élection, note L’Observateur, indiquant que le chef de l’Etat sortant « est encore dans les calculs ».
Lors de la réunion du Secrétariat exécutif de national (Sen) de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, qui s’est tenue samedi au palais, le journal indique que « Macky Sall a fait intervenir le directeur de l’Agence nationale de la statistique et la démographie (ANSD) et l’informaticien Oumar Abdoulaye Ba pour présenter la cartographie des forces et faiblesses de la coalition, en partant des résultats des dernières élections » locales et législatives.
A trois jours de la rentrée scolaire, Bés Bi constate une « ardoise salée » pour les parents d’élèves qui doivent faire face aux « fournitures, frais de scolarité, habillement, transport », entre autres frais qu’ils doivent supporter dans un pays où les prix connaissent une forte inflation. Alors que le Sénégal vient à peine de sortir de la célébration du Gamou, l’anniversaire de la naissance du prophète de l’islam, le quotidien estime que « les comptes et poches sont vidés par les cérémonies religieuses et familiales ». Sachant qu’un « élève coûte moins de 25.000 francs CFA », un paysan confie au journal qu’il met « en gage ses récoltes pour payer les fournitures ».
ODL/te/APA