Le 6e sommet extraordinaire des Chefs d’Etat du G5 Sahel s’est ouvert ce lundi 20 février 2023 à N’Djamena, la capitale du Tchad.
Placée sous le thème « Coopération régionale en matière de développement et de sécurité », la rencontre est consacrée à la relance des activités du G5 Sahel. Le sommet s’est ouvert en présence du président mauritanien Mohamed Oul Al Ghazouani, son homologue du Niger, Mohamed Bazoum, celui du ministre de la Défense du Burkina-Faso, Kassoum Coulibaly, représentant le Président et des représentants des partenaires techniques et financiers du G5 Sahel. C’est la première fois que les chefs d’Etat du G5 Sahel se réunissent depuis le retrait du Mali de l’organisation en mai 2022.
Départ du Mali du G5 Sahel
Lors de son message, inaugural, le président en exercice du G5 Sahel, le président de transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a admis que le retrait du Mali, membre fondateur du G5 Sahel, est un coup dur pour l’organisation. Il a invité ses pairs à une profonde réflexion pour redynamiser le G5 Sahel après ce retrait.
Bamako s’est retirée « de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe [antijihadiste] ». Cet Etat du Sahel en proie à une insurrection jihadiste depuis 2013, dénonçait « l’échec dans l’organisation de sommets au Mali et les manœuvres d’un État extrarégional visant désespérément à isoler le Mali ». Cette déclaration visait la France, à qui le Mali reproche « une ingérence dans l’architecture régionale de gouvernance et de sécurité ».
A l’issue de ces assises, le Tchad qui assure depuis deux ans la présidence tournante de l’organisation passera le témoin à un autre pays.
CA/cgd/APA