Un calme précaire règne dans certaines régions de la Sierra Leone, à l’approche des élections générales cruciales de samedi, au cours desquelles le président actuel Julius Maada Bio briguera un second mandat de cinq ans.
M. Bio, le candidat de la formation politique au pouvoir, le Parti du peuple de Sierra Leone Leone, affronte son rival, le Congrès de tout le peuple, Samura Kamara, qu’il a battu dans une course à deux il y a cinq ans.
Outre Bio et Kamara, onze candidats moins connus sont également en lice pour la plus haute fonction politique de la Sierra Leone.
Le scrutin du 24 juin, qui comprendra également l’élection des membres du parlement et d’autres représentants des conseils locaux, est considéré comme une course très disputée pour le poste le plus élevé de la Sierra Leone.
Ce scrutin sera le cinquième depuis la fin de la guerre civile qui a duré onze ans et qui s’est achevée en 2002.
A Freetown et à Bo, la deuxième ville du pays, l’atmosphère semble calme, les gens vaquant à leurs occupations, notamment en faisant des réserves de nourriture et d’autres victuailles en prévision des tensions liées au scrutin qui sont apparues ces derniers jours.
Un partisan de l’opposition est mort lors d’échauffourées avec la police près du siège de l’APC à Freetown mercredi dernier.
Les observateurs électoraux étrangers ont exprimé leur inquiétude face à la violence qui précède le scrutin.
Les semaines et les jours précédant le scrutin de samedi ont été marqués par des tensions entre les partisans de l’opposition et la police anti-émeute dans d’autres régions du pays.
Des affrontements similaires, qui ont entraîné la mort de dizaines de manifestants, ont eu lieu l’année dernière lorsque des manifestants sont descendus dans les rues de certaines villes pour demander au président Bio de démissionner.
Les protestations portaient sur la hausse vertigineuse du coût de la vie, le chômage et la corruption du gouvernement.
Le gouvernement de M. Bio avait attribué les difficultés économiques du pays à la pandémie de coronavirus, mais l’APC de M. Kamara estime que l’incompétence du gouvernement en est la cause.
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