Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur le vaste mouvement opéré au niveau de la magistrature, avec de nouvelles figures promues à la tête de la Cour suprême et du parquet de Dakar.
Sud Quotidien indique que « Macky Sall redistribue les cartes » au Conseil supérieur de la magistrature. A la tête de la Cour suprême, « Ciré Aly Ba remplace Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly » là où Amady Diouf, chef du parquet de Dakar, un poste qu’il « cède à Abdou Karim Diop », est « promu premier président de la Cour d’appel de Dakar ».
Walf Quotidien estime que « la justice est sens dessus dessous ». L’AS parle de « remue-ménage au temple de Thémis » avec « le retour d’un combattu », en l’occurrence le magistrat Ibrahima Bakhoum, qui « devient procureur général de la Cour d’appel de Dakar ».
Le Quotidien évoque « le jeu de sièges » chez les magistrats, des « décisions magistrales » prises par le président Macky Sall et qui « secouent en profondeur le temple de Thémis ». « Sans la tenue du pré-conseil, il n’y a aucune lisibilité ni visibilité sur les nominations du Conseil supérieur de la magistrature. Mais l’arrivée de Ciré Aly Ba à la tête de la Cour suprême reste sans doute une divine surprise. Surtout que Macky Sall préférait la promotion interne au niveau de la haute juridiction depuis 10 ans. Pour l’ancien administrateur des Chambres africaines extraordinaires (qui ont jugé et condamné le défunt président du Tchad, Hissein Habré, en 2016), c’est l’accomplissement d’une carrière qui a connu une ascension fulgurante ces dernières années », explique le journal.
Bés Bi se fait l’écho du 143e Appel de Seydina Limamou Laye, une figure de l’islam soufi au Sénégal qui a vécu entre le 19e et le début du 20e siècle. En prélude à la célébration de cet événement religieux, le président Macky Sall s’est rendu à Yoff, fief de la communauté Layène, à Dakar, pour demander « respect et considération à nos guides religieux » considérés comme l’un des pans de la stabilité du pays. Ainsi, « +l’Etat fera face+ à l’imposition d’une autre manière de pratiquer l’islam au Sénégal », a assuré le chef de l’Etat dans Le Soleil.
Plusieurs proches des chefs confrériques se sont plaints ces derniers jours des attaques souvent injurieuses subies par ces derniers sur les réseaux sociaux. Certains Sénégalais de la diaspora sont le plus souvent incriminés, déversant leur courroux sur ces « hommes de Dieu » qu’ils accusent d’être de connivence avec le pouvoir politique qui « persécute » la population et les opposants.
Toutefois, « aucun agenda politique ne doit compromettre la stabilité du pays », a mis en garde Seydina Issa Laye Thiaw, coordonnateur de l’Appel dont le sens se trouve dans le thème retenu cette année. Il s’agit, d’après Bés Bi, de « la paix et du développement à la lumière des enseignements de Seydina Limamou Laye », comme pour faire écho au « contexte politico-social assez tendu » au Sénégal.
ODL/cgd/APA