Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, titrent essentiellement sur le déroulé du procès du leader de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, jugé hier pour une affaire présumée de viol sur une ex-masseuse d’un salon de beauté.
« Salace » ; « C’était tonique à la barre » ; « C’était hot » ; « X » … les journaux sénégalais parus ce jour rivalisent de qualificatif pour raconter le déroulement du procès pour viol présumé du leader du parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko, tenu mardi 23 mai 2023 devant la Chambre criminelle du tribunal de Grande instance de Dakar.
« Les dépositions de la plaignante, Adji Sarr, qui accuse Ousmane Sonko de +viols répétés suivis de menaces de mort+, ont ému l’assistance. Cette dernière s’est mise dans un exercice de restitution de tous les actes de viols présumés qu’elle aurait subis. De trois, elle a porté ses sévices à cinq reprises », raconte WalfQuotidien.
Le Quotidien dévoile les « confessions torrides de Adji Sarr » et souligne que « lors de son interrogatoire hier, l’ex-masseuse s’est livrée à des déballages contre son bourreau présumé. Elle accuse le leader du parti Pastef de l’avoir violée à plusieurs reprises et de l’avoir menacée de mort. Elle déclare aussi que le chef des +Patriotes+ lui remettait de l’argent pour acheter la pilule du lendemain, après chaque rapport intime ».
L’Observateur ne mâche pas ses mots et affirme que « Adji Sarr (a) déroulé un film porno » lors du procès et soutient que « Ousmane Sonko (est) entre le viol et la corruption de la jeunesse ».
Le journal du groupe Futurs Médias rapporte que « la partie civile a réclamé des dommages et intérêts à hauteur de 1,5 milliards de F CFA. Le procureur de la République a requis 10 ans pour viol et a demandé en cas de requalification du crime initial en corruption de la jeunesse et de le condamner à 5 ans de prison. Pour Ndèye Khady Ndiaye (propriétaire du salon de beauté), le maître des poursuites a demandé 5 ans de prison ferme ».
Moins sensationnel, Le Soleil revient sur l’affaire « Sweet beauty » et note que « Ndèye Khady Ndiaye (a) déchargé Ousmane Sonko, (mais) Adji Sarr l’a enfoncé et retracé le film du viol présumé dans un langage très cru ».
Sous le titre « Un procès sans défense » Sud Quotidien fait savoir que « l’audience spécial de la chambre criminelle statuant dans l’affaire de viol répété et menaces de mort s’est tenu sans la défense des accusés. En effet, pour s’offusquer contre le rejet de leur demande de renvoi par le président de la chambre criminelle, tous les avocats de la défense ont quitté solidairement la salle 4 où se tenait cette audience ».
Selon nos confrères, « cette situation a placé la propriétaire du salon Sweet beauté Ndèye Khady Ndiaye poursuivie pour complicité de viol dans une situation très délicate. Enceinte de 8 mois et sans ses avocats, elle a été obligée de faire face seule au tribunal, au parquet et aux avocats de la partie civile sans assistance ».
Bés Bi Le jour donne la parole à Me Ciré Clédor Ly, membre du pool d’avocats de Ousmane Sonko, qui s’est offusqué du rejet des demandes de renvoi par le juge qui a décidé de retenir l’affaire. « La justice sénégalaise se saborde. Elle est décidée à livrer une commande », peste-t-il.
ARD/ac/APA