Les prix des produits importés au Sénégal ont enregistré une légère hausse de 0,3 % en septembre 2024 par rapport au mois précédent, rapporte l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Cette augmentation est principalement attribuable à l’appréciation des prix des produits minéraux (+1,4 %), des machines et appareils (+0,2 %), et des graisses et huiles animales ou végétales (+0,2 %).
Cependant, cette hausse a été partiellement compensée par la baisse des prix des produits du règne végétal (-1,0 %) et des matériels de transport (-0,5 %). En glissement annuel, les prix des produits importés ont chuté de 7,9 % par rapport à septembre 2023. Sur les neuf premiers mois de 2024, ils affichent un recul global de 6,6 % par rapport à la même période de 2023, explique l’ANSD dans son dernier bulletin.
Les prix des produits minéraux ont augmenté de 3 % en septembre, principalement en raison de la hausse des prix des produits pétroliers (+5,4 %). Les importations depuis les Pays-Bas, en particulier, ont explosé de +30,1 %. Toutefois, la baisse des prix de l’huile brute de pétrole importée du Nigéria (-6,0 %) a limité l’ampleur de cette hausse. Sur une base annuelle, les prix des produits minéraux ont diminué de 7,5 %, avec un recul de 9,3 % sur les neuf premiers mois de 2024.
Quant aux machines et appareils, leurs prix ont progressé de 3,5 %, soutenus par une flambée des prix des appareils de téléphonie (+31 %), notamment ceux importés de Hong Kong (+84,1 %), de la France (+46,2 %), et du Royaume-Uni (+45,7 %). Par rapport à septembre 2023, les prix de cette catégorie affichent une baisse de 14,5 %, mais sur les trois premiers trimestres de 2024, ils augmentent de 1,8 %.
Pour les graisses et huiles animales ou végétales, l’ANSD note une hausse de 8,7 % des prix, tirée par l’augmentation des prix de l’huile de palme (+12 %), principalement importée d’Indonésie (+33 %) et de Côte d’Ivoire (+10,7 %). En glissement annuel, les prix des graisses et huiles ont baissé de 13,5 %, avec un recul de 9,7 % sur les neuf premiers mois de l’année.
Au même moment, les prix des produits du règne végétal ont chuté de 6,5 %, principalement en raison de la baisse des prix du riz (-7,7 %), importé de Thaïlande (-16,2 %) et d’Inde (-5,6 %). En comparaison annuelle, les prix ont diminué de 12,6 %, avec un recul de 6,8 % sur les neuf premiers mois de 2024.
Une baisse notable de 8 % a été enregistrée en septembre pour les matériels de transport, liée à la diminution des prix des véhicules de tourisme (-7,1 %), notamment ceux importés de France (-35,8 %), ainsi que des véhicules utilitaires (-27,1 %). Sur un an, les prix des matériels de transport ont reculé de 5,5 %, avec une baisse de 7,9 % sur les trois premiers trimestres de 2024.
S’agissant des exportations, les prix des pierres précieuses et de l’or ont augmenté de 3,1 % en septembre, soutenus par une hausse de l’or exporté vers la Suisse (+3,5 %). Cependant, la baisse des prix de l’or destiné aux Émirats arabes unis (-1,2 %) a réduit cette progression. En glissement annuel, les prix dans cette catégorie ont bondi de 23,5 %, et de 15,3 % sur les neuf premiers mois de 2024.
Les exportations de cette section ont enregistré une hausse de 4,5 %, portée par l’augmentation des prix des graines et fruits oléagineux (+42,3 %), principalement destinés à la Chine (+57,4 %). Cependant, la baisse des prix du riz exporté en Guinée-Bissau (-47,8 %) a atténué cette tendance. Par rapport à septembre 2023, les prix ont augmenté de 13,4 %, et de 4,7 % sur les neuf premiers mois de l’année.
Les prix des produits des industries chimiques ont progressé de 1,1 %, notamment grâce à la hausse des prix de l’acide phosphorique (+1,2 %) exporté en Inde (+2,1 %). En comparaison annuelle, ces prix ont reculé de 0,4 %, avec une diminution de 5,4 % sur les trois premiers trimestres de 2024.
Malgré des variations globalement favorables pour certains produits, les fluctuations importantes des prix à l’importation et à l’exportation reflètent les défis structurels auxquels le Sénégal est confronté, notamment sa dépendance aux marchés internationaux. Une meilleure maîtrise des coûts et des stratégies d’import-export pourrait atténuer l’impact des variations sur l’économie nationale.
TE/Sf/APA