Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la nouvelle composition de l’Assemblée nationale après le départ d’une députée de la majorité présidentielle alors que Fatou Fall, « première femme au grade de Général », arrive à la tête de l’hôpital militaire Principal de Dakar.
Le Quotidien indique que « la majorité (présidentielle) cherche son camp » après la « désaffiliation » de la députée de Rewmi (le pays), Mariétou Dieng, qui choisit de devenir « non inscrite » à l’Assemblée nationale après la séparation de son leader, Idrissa Seck, avec le président Macky Sall. Par conséquent, la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) « se retrouve avec 82 députés » sur les 165 que compte le parlement sénégalais.
« Le départ du député de Rewmi du groupe parlementaire BBY remet au goût du jour le débat sur la majorité parlementaire que détenait le camp présidentiel. Du point de vue arithmétique, BBY ne compte que 82 députés contre 80 pour Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu (sauver) réunis auxquels il faut ajouter les trois députés non inscrits », précise le journal.
Face à cette nouvelle situation à l’Assemblée nationale, Sud Quotidien estime que « la majorité de Benno est en danger » après le départ de la députée Mariétou Dieng de Rewmi, « une situation qui rappelle ironiquement l’épisode Mimi Touré » à savoir l’ex-Premier ministre Aminata Touré dont le mandat de député a été révoqué quelques mois après sa fronde contre le camp présidentiel qui n’avait pas porté son choix sur elle lorsqu’il était question de choisir le président de l’Assemblée nationale alors qu’elle avait dirigée la liste de la mouvance présidentielle aux élections législatives de juillet 2022.
Pour Walf Quotidien, le président Macky Sall est « dos au mur » suite à la « cascade de démissions » au sein de la coalition BBY et la « pression du F24 », le mouvement des forces vives récemment mis en place et regroupant opposants politiques et personnalités de la société civile opposés à un éventuel « troisième mandat » du chef de l’Etat qui n’a pas confirmé ou infirmé sa candidature à dix mois de l’élection présidentielle.
Arrivé au pouvoir en 2012 et réélu en 2019 pour un mandat de cinq ans après une révision constitutionnelle en 2016, Macky Sall « tarde à se prononcer sur sa troisième candidature polémique. Mais avec cette posture attentiste, il s’est mis à dos une bonne partie de l’opinion : l’opposition, la société civile et même la France », observe le journal qui estime que le président Sall est « de plus en plus isolé ».
L’Observateur réfléchit sur « l’avenir incertain de BBY sans Macky » Sall qui termine son deuxième mandat en 2024. « Ce sera difficile d’avoir l’unité de la mouvance présidentielle autour d’un candidat autre que Macky Sall », prévient un analyste. « Ni Amadou Ba (le Premier ministre) ni Abdoulaye Daouda Diallo (qui a remplacé Idrissa Seck à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese) n’ont un leadership certain au sein de l’Alliance pour la République (APR), encore moins au niveau de BBY », souligne un autre observateur.
Le Soleil présente à ses lecteurs « Fatou Fall des forces armées sénégalaises », expliquant que ce médecin-militaire est « la première femme (nommée) au grade de Général » au Sénégal. Le médecin-général a été nommé dans la foulée « directeur général de l’hôpital Principal de Dakar à compter du 21 mai 2023 ».
« Le professeur Fatou Fall, première femme nommée Général, symbolise bien la féminisation des armées sénégalaises. Elle jouit d’une très bonne réputation auprès de ses pairs. Jusqu’ici chef du service d’hépato-gastro-entérologie à l’hôpital Principal de Dakar, elle est réputée engagée et dévouée à l’endroit des malades », exulte le quotidien national qui se fait aussi l’écho de l’installation du nouveau Chef d’état-major général des armées (Cemga), le général de corps d’armée Mbaye Cissé.
Agée de 59 ans, l’ancien chef d’état-major particulier du président Macky Sall a donné les grandes lignes de sa « vision » pour doter l’armée d’un outil performant de défense, « mesurant la gravité de l’ampleur de la tâche qui l’attend comme l’y a invité, hier, le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, qui a procédé à son installation dans ses fonctions de Cemga ».
« Des opérations à la logistique en passant par les ressources humaines, la condition et les valeurs militaires, le général Cissé compte apporter sa contribution à l’édification d’une armée toujours prête à remplir ses missions régaliennes de protection et de préservation du sanctuaire national », rapporte le journal.
En marge de cette cérémonie de prise de commandement du général Mbaye Cissé, L’Observateur a tenté de percer « la vie cachée du nouveau Cemga » en évoquant « les rêves prémonitoires de sa maman », « son enfance chez le Président Senghor (1960 – 1980) » et « son faible pour les frites ».
ODL/ac/APA