Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur l’adoption de deux projets de loi sur le parrainage optionnel et l’introduction du Pôle financier et judiciaire en lieu et place de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), des réformes qui ont divisé hier l’opposition parlementaire à sept mois de l’élection présidentielle.
Sud Quotidien note que la quatorzième législature est « en roue libre » après l’adoption de nouveaux textes sur le parrainage optionnel et le relookage de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Le journal explique que le parrainage citoyen passe à 0,8% et 0,6% du corps électoral alors que le parrainage des élus est validé à partir de 8% des députés ou 20% des chefs d’exécutif territorial.
Si la modification de l’article 87 de la Constitution était envisagée par le gouvernement, elle a été « abandonnée (…) suite au niet des députés » parce qu’une telle réforme allait permettre au président de la République de pouvoir dissoudre à tout moment l’Assemblée nationale, souligne le journal. Les dispositions actuelles donnent à chaque législature une immunité d’exercice de deux ans, sachant que le mandat d’un député dure cinq ans au Sénégal.
En outre, le quotidien souligne que « le Pôle financier et judiciaire pousse la Crei à la retraite ». Après l’arrivée de Macky Sall au pouvoir en 2012, cette juridiction a poursuivi et condamné diverses personnalités dont Karim Wade, fils de l’ex-président Abdoulaye Wade et ex-puissant ministre du régime libéral, pour malversations sur les deniers publics. Cependant, Walf Quotidien estime que « les politiques +milliardaires+ ne sont pas encore sortis de l’auberge » avec « l’enterrement de la Crei » et la « création du Pôle judiciaire et financier », les risques de nouvelles poursuites pouvant tomber à tout moment contre des dignitaires de l’ancien régime.
Le Soleil rapporte que « le parrainage optionnel » est désormais « voté » par les députés de Benno Bokk Yakaar (BBY, pouvoir), de Taxawu Sénégal de Khalifa Sall et du Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade, deux formations de l’opposition qui ont participé au dialogue national organisé par le président Macky Sall et qui « mettent en minorité la coalition Yewwi Askan Wi » d’Ousmane Sonko. Venu défendre le projet de loi, le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, soutient que « cette révision est incontestablement un progrès pour la démocratie ».
Avec le soutien obtenu par le gouvernement de la part de certains députés de l’opposition pour le vote de ce projet de loi, Walf Quotidien estime que le président Sall réalise « le coup KO » sur les parlementaires de l’opposition. « L’amendement introduit par le député Guy Marius Sagna n’y fait rien. La Constitution a encore une fois été tripatouillée avec l’introduction de nouvelles modifications. Situation réussie par Macky qui est parvenue à diviser l’opposition parlementaire », remarque le journal.
Bés Bi relève de son coté qu’Ousmane Sonko et Khalifa Sall, en plus d’être leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, sont « les parrains » des « coups pour coups entre députés de Pastef et Taxawu », les formations politiques des deux alliés de l’opposition qui semblent se regarder désormais en chiens de faïence depuis la participation du second au dialogue national de Macky Sall.
Pour le député Guy Marius Sagna, proche d’Ousmane Sonko, le texte de loi voté est « un complot pour la liquidation du chef de l’opposition, Sonko ». Toutefois, Abba Mbaye, défendant son camp et son leader Khalifa Sall, appelle « chaque acteur (à être) à la hauteur des enjeux du moment, (parce que) Taxawu assume » ses actes.
Loin du champ politique, Le Quotidien s’intéresse aux « problèmes d’hébergement des diplomates sénégalais », des « affaires étranges » qui ont amené « certains à être +mis en demeure+ » tandis que « d’autres sont menacés +d’expulsion+ ». Interrogé sur ce sujet, le ministère sénégalais des Affaires étrangères indique qu’« on ne peut pas parler de mise en demeure ou de retard de paiement ».
En football, Stades indique que le leader technique de l’équipe nationale du Sénégal, Sadio Mané, « dit oui à Al-Nassr » pour un transfert en Arabie Saoudite, dans le même club que la star portugaise Cristiano Ronaldo.
« Selon les informations de The Athletic, le directeur sportif d’Al-Nassr a rencontré l’entourage de Sadio Mané ces dernières heures en vue d’un éventuel transfert de l’attaquant international sénégalais. Un an après son départ au Bayern Munich, en Allemagne, en provenance du club anglais de Liverpool, le champion d’Afrique 2022 n’a pas été à la hauteur des attentes des Munichois qui pourraient ne pas le retenir en cas d’offre satisfaisante », souligne le quotidien sportif.
ODL/ac/APA