La sortie des épouses de l’opposant Ousmane Sonko, en grève de la faim en prison, et les explications de l’Administration pénitentiaire sur le cas des détenus grévistes de la faim, alimentent la presse sénégalaise de ce samedi.
« Les épouses de Ousmane Sonko se dévoilent », titre Les Echos, qui revient sur l’entretien accordé par Anna et Khady à un site d’informations sénégalais.
Dans ce journal, Mesdames Sonko affirment que l’opposant en grève de la faim pour dénoncer son arrestation « a commencé à perdre le sens de la motricité de son côté gauche » et que sa « situation est alarmante ». « Elles lancent un appel au président Macky Sall et à la Première dame (Marième Faye) », rapporte Les Echos.
Selon Le Quotidien, pour la libération de Sonko, « ses épouses interpellent Macky », là où L’Observateur parle de « cris de détresse des épouses de Sonko » qui renseignent que « la situation est alarmante ».
« Ousmane commence à ne plus sentir son côté gauche. On a peur parce que son état de santé est alarmant. Les reins étaient en train d’être corrigés. C’est plutôt l’hypoglycémie qui le fatigue », racontent Anna et Khady dans Vox Populi.
Le journal informe que Anna lance « un appel solennel » à la clémence du chef de l’Etat et « demande à la Première dame d’intercéder, en mère de famille, auprès de son mari ».
Pour Walf Quotidien, en retraçant également le film des fouilles et des barricades de leur domicile, « les épouses de Sonko racontent leur supplice » et implorent Macky Sall et la Première dame.
Nos confrères soulignent que « Mes Branco et Larifou vilipendent Macky à Genève » à propos de la détention de Sonko et de la situation des droits humains au Sénégal.
En recevant les avocats de Sonko, Volker Türk, Haut-Commissaire du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, soutient dans 24 Heures qu’au Sénégal, « c’est la démocratie et la vie des plus vulnérables qui sont en jeu ».
L’Info traite de la grève de la faim de détenus et titre : « Evacuation de Sonko, Cheikh Bara Ndiaye et Hannibal Djim-L’Administration pénitentiaire brise le silence ».
Dans ce journal, l’Administration pénitentiaire précise : « Ousmane Sonko présentait une faiblesse générale liée à son refus de s’alimenter. Cheikh Bara Ndiaye est affaibli par un refus de s’alimenter. Mouhamadou Samba Djim dit Hannibal a été transféré au service de réanimation de l’hôpital Principal ».
Notre source rassure dans 24 Heures que « toutes les dispositions nécessaires sont prises avec le concours des services de santé de l’hôpital Principal de Dakar pour offrir aux malades une meilleure prise en charge médicale ».
« Détenus admis au service de réanimation-L’Administration pénitentiaire fait le point », insiste Le Regard, notant que les grévistes admis en réanimation sont au nombre de trois.
« Détenus en réanimation-Les précisions de l’Administration pénitentiaire. Sonko, Cheikh Bara Ndiaye et Hannibal Djim (sont) affaiblis par un refus de s’alimenter », indique Lii Quotidien.
Pendant ce temps, Sud Quotidien plonge déjà dans la présidentielle 2024 et parle d’un « scrutin en sursis ». Nos confrères analysent qu’« entre tension politique, radiation annoncée de Sonko du fichier électoral, crise de candidature au sein de la coalition majoritaire Benno Bokk Yaakaar et intervention militaire de la Cédéao projetée au Niger ; tous les ingrédients semblent réunis pour hypothéquer l’organisation à date échue de la présidentielle 2024 ».
A propos de la présidentielle 2024, L’Observateur rapporte que « Macky (est) pour un coup KO du candidat » de Benno et promet : « Je serai au front avant et pendant la campagne. Je vais m’engager pour une victoire au premier tour ».
TE/ac/APA