Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur le défi de l’unité dans la coalition au pouvoir après la désignation du Premier ministre Amadou Ba comme candidat à l’élection présidentielle de 2024, un choix du président Macky Sall qui peine encore à faire l’unanimité à cinq mois du scrutin.
Sud Quotidien évoque « la grande épreuve d’Amadou Ba », le Premier ministre sénégalais et candidat désigné par Macky Sall pour la coalition au pouvoir à la présidentielle de 2024. Selon le journal, M. Ba « n’est pas parti pour connaitre une marche facile vers le palais de la République. En effet, alors qu’il est sous la tempête d’une rébellion de certains de ses camarades de parti qui refusent toujours de cautionner sa désignation, un autre défi relatif à sa position, par rapport à la gouvernance politique et financière du président Sall, se dresse sur son chemin vers le fauteuil présidentiel ».
Bés Bi note pour sa part un « front contre Amadou Ba » après des « tractations » entre l’ancien Premier ministre Mouhamed Boun Abdallah Dionne et l’ancien ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye. « La cassure semble nette entre le chef de l’Etat et son ancien Premier ministre. Boun Abdallah n’entend pas se ranger derrière Amadou Ba. Il ne serait pas obsédé par l’idée d’être candidat. Bés Bi a appris que des tractations sont déjà ouvertes entre Aly Ngouille Ndiaye et Boun Dionne. Et qui pourraient s’étendre à Abdoulaye Daouda Diallo, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Une sorte de trio contre Amadou Ba se trame », explique le journal.
Ces manœuvres sont les « conséquences des dissidences » à l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel où des « duels fratricides à la base » sont notés entre plusieurs responsables qui n’approuvent pas la désignation d’Amadou Ba comme candidat de la coalition présidentielle. « Au sein de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), la coalition présidentielle, et de l’APR en particulier, la succession de Macky Sall s’annonçait compliquée, elle sera fratricide. Ses lieutenants n’ont pas réussi à s’entendre sur son successeur et un combat de gladiateurs s’annonce entre eux dans certains départements. Difficile de dire aujourd’hui qui sera le vainqueur de cette lutte fratricide qui s’impose presque à BBY », souligne le quotidien.
En revanche, Le Quotidien fait savoir que « Abdoulaye Daouda Diallo se range derrière Amadou Ba » actant ainsi la « fin de la rébellion » qu’il avait entamée contre le choix de Macky Sall. « Après avoir fait durer le suspense pendant quelques jours, le président du Cese et élu de Boké Diallobé (une commune du nord du pays) a fini par accepter de se ranger derrière le candidat choisi par le leader de sa coalition, Benno Bokk Yaakaar. Il ne reste, parmi les ténors qui ne se sont pas encore prononcés, que l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne », précise le journal.
Évoquant le parrainage de candidatures à la prochaine présidentielle, Walf Quotidien constate déjà une « course informelle aux signatures ». Alors que la période de parrainage sera ouverte le 27 septembre prochain avec la publication de la fiche officielle de parrainage, certains candidats déclarés « anticipent » et « ont déjà démarré leur collecte, histoire de +sécuriser+ leurs signatures », indique le journal.
En football, Stades revient sur la défaite (0-1) du Sénégal dans le match amical disputé face à l’Algérie mardi dernier à Dakar, notant que les Lions ont « ressenti » les « absences » de trois titulaires : l’attaquant Boulaye Dia, l’attaquant excentré Ismaila Sarr et le milieu relayeur Nampalys Mendy. Les deux premiers ont déclaré forfait à la dernière minute pour cause de blessure alors que le troisième venait de signer fraîchement au Racing club de Lens, un club de Ligue 1 française et était resté plusieurs semaines sans compétition.
Par conséquent, « sans Nampalys, le milieu a perdu ses poumons » face aux Fennecs d’Algérie, affirme le quotidien sportif qui indique que Sadio Mané a été « privé de son lieutenant Ismaila Sarr » alors que les Lions n’étaient « pas mordants sans Boulaye Dia ». Ce qui témoigne, d’après le journal, de l’indispensabilité de ces joueurs à près de cinq mois de la Coupe d’Afrique des nations (Can) prévue en Côte d’Ivoire. Les Lions du Sénégal doivent s’y rendre pour défendre leur titre de champion d’Afrique obtenu pour la première fois de leur histoire lors de la précédente édition de Can organisée au Cameroun.
ODL/ac/APA