Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la publication des vingt candidats retenus par le Conseil constitutionnel pour l’élection présidentielle de février 2024 à l’exception surprenante de l’opposant exilé Karim Wade alors que plusieurs proches du recalé Ousmane Sonko figurent sur la liste définitive.
L’Observateur indique que « les +7 Sages+ servent le vingt », évoquant « la liste définitive des candidats » retenus pour la prochaine présidentielle dont le premier tour est prévu le 25 février 2024. Eliminé de la course alors qu’il était dans la liste provisoire du Conseil constitutionnel, Karim Wade, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), est devenu « un K de fiction politique ». Selon le journal, il « crie au scandale » tandis que le Parti démocratique sénégalais (PDS) « parle de soupçons de +corruption et de collusion+ ».
Sud Quotidien souligne que ce sont « 20 candidats en piste » pour la « succession de Macky Sall à la magistrature suprême ». « Fin de suspense. Le Conseil constitutionnel a procédé, samedi 20 janvier, à la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle 2024. Vingt prétendants sont en piste pour succéder à Macky Sall, président sortant. Karim Wade du PDS a été recalé pour sa double nationalité et Ousmane Sonko du fait de sa condamnation dans l’affaire Mame Mbaye Niang », le ministre du Tourisme qui poursuivait le chef de l’opposition incarcéré pour diffamation, explique le journal.
Le Quotidien note que la présidentielle de 2024 sera une « bataille en vingt » ou entre 20 candidats qui voudront chacun remporter la partie pour être le cinquième président de la République du Sénégal. Toutefois, le candidat Karim Wade, comme en 2019 pour perte de ses droits civiques, est cette fois « recalé pour sa double nationalité », une situation qui amène le PDS à attaquer « nommément deux membres du Conseil constitutionnel ». Pour leur part, les quarante candidats, qui se disent « +spoliés+ (par le Conseil constitutionnel qui les a invalidés dès l’étape de vérification du parrainage), veulent être remis dans le jeu ».
Sous le titre « L’exploitation d’un ratage », Le Soleil donne les motivations des Sept Sages pour éliminer le candidat du PDS de la course à la prochaine présidentielle. « En déposant son dossier, le 22 décembre 2023, il était encore Français, nationalité qu’il n’a perdue que le… 16 janvier 2024 », souligne le quotidien national qui indique que l’ancien puissant ministre du régime de son père est coupable aussi de « parjure » parce qu’il « a fait une déclaration sur l’honneur par laquelle il atteste être +exclusivement de nationalité sénégalaise+ ».
Comme voulant compatir avec Wade-fils, Walf Quotidien estime que Karim Wade est atteint d’une « double peine » avec l’invalidation de sa candidature et la perte de sa nationalité française. Qualifiant de « bourreau » le candidat Thierno Alassane Sall, qui a effectué la réclamation à l’égard du fils de Wade, le journal reprend le candidat du PDS qui estime que, en dépit de cette mésaventure, il « participera au scrutin du 25 février ». Analysant cette situation, Dr Abdou Khadre Sanokho, spécialiste en politique, note qu’il « y a une phobie inouïe de voir le PDS revenir aux affaires ».
A vingt-quatre heures de la troisième rencontre de poule entre le Sénégal et la Guinée à la trente-quatrième édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football en cours en Côte d’Ivoire, Stades note que « la jeunesse prend le pouvoir au milieu » des Lions avec Pape Guèye, Pape Matar Sarr et Lamine Camara. « Ils jouent avec enthousiasme et euphorie », se réjouissent des spécialistes alors que d’autres estiment qu’ils sont « plus techniques, plus outillés et plus complices ».
ODL/ac/APA