Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la fin des dépôts, au Conseil constitutionnel, des dossiers des potentiels candidats à la présidentielle de février 2024, une élection à forts enjeux organisée un mois après le démarrage de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football, en Côte d’Ivoire, où l’équipe nationale du Sénégal s’apprête à aller pour défendre son titre acquis en 2022 au Cameroun.
Sud Quotidien se fait l’écho du « prêche de l’Eglise » catholique à l’occasion de la messe de la nativité du 24 décembre, un discours de « Noël pour réconcilier les cœurs et les esprits » au Sénégal après plusieurs mois de tensions socio-politiques et à deux mois de l’élection présidentielle. L’archevêque de Dakar Benjamin Ndiaye a parlé entre autres sujets de « justice et paix et d’une présidentielle libre, transparente et inclusive ».
Dans son « appel aux politiques et au peuple », selon Vox Populi, le religieux catholique « les invite à +vivre de manière raisonnable, loin des passions conduisant au désordre social et personnel. Il les appelle aussi à +vivre avec justice dans le respect des personnes, des lois et règlements en étant ajusté à la volonté de Dieu ». Pour Le Soleil, « paix, justice et piété » sont « les exhortations de l’Eglise » cette année.
Vox Populi indique que ce mardi est le « dernier jour pour le dépôt des candidatures » à la présidentielle de février 2024. Craignant un « rush de dernière minute » pour les « retardataires », le quotidien souligne que « le Conseil constitutionnel ferme ses portes à 00 heure ». Le journal affirme que « moins d’une quarantaine sur les 266 candidats à la candidature ont déposé leurs dossiers » alors que l’opposant Ousmane Sonko a effectué « un dépôt sans tambour ni trompette ».
Bés Bi précise toutefois que le maire de Ziguinchor (sud), actuellement en prison, a « déposé sa candidature sans parrainage ni attestation de la caution ». Pour le journal, « les scénarios » vont d’un rejet de la candidature de Sonko pour « dossier incomplet » à « une éventuelle victoire à la Cour suprême » dans son procès pour diffamation contre le ministre Mame Mbaye Niang, qui sera évoqué le 4 janvier prochain, en passant par le « mystère sur le plan B » alors que plusieurs experts pensent que Bassirou Diomaye Faye, qui a également déposé son dossier au Conseil constitutionnel, est le candidat de substitution du parti dissous Pastef.
Le Quotidien estime que les potentiels candidats à la prochaine présidentielle sont arrivés à « la ligne d’arrivées », précisant que « le dépôt des dossiers est arrêté le 26 décembre à minuit ». « Le dépôt des dossiers de candidature à la Présidentielle de 2024 n’a pas encore fini de tuer le suspense qui entoure la sélection des futurs candidats. Avant la publication de la +short-list+ des prétendants au fauteuil présidentiel, ces derniers vont se prêter à l’exercice tant redouté du passage au filtre du parrainage. Tout le monde retient son souffle. Très chanceux, heureux et honoré sera, certainement, le candidat déclaré que le tirage au sort désignera pour ouvrir le bal…le contrôle des parrainages », explique le journal.
L’Observateur revient sur l’affaire de la « maltraitance » de bébés à la pouponnière de Ndella Madior Diouf, fille d’un célèbre ministre socialiste et promotrice de radio arrêtée depuis l’ébruitement de ce « scandale ». Le journal rapporte que « six bébés sont décédés » dans son établissement « sans agrément » et ont été « enterrés clandestinement », soulignant que « Ndella Madior Diouf signait les actes de décès à travers sa structure SOS Santé ».
Abordant également « les dernières révélations de l’enquête », Libération révèle que « Ndella Madior Diouf, son assistant qui +gérait+ les accouchements et huit autres agents de la pouponnière seront déférés ce mardi ». « La Brigade de protection des mineurs a répertorié cinq décès dont certains ont eu lieu sur place », souligne le journal.
En sport, Les Echos indique que « les choses sérieuses commencent samedi » pour les Lions du football à propos de la « dernière ligne droite en direction de la Coupe d’Afrique des nations (Can) » qui démarre à la mi-janvier en Côte d’Ivoire. Le sélectionneur Aliou Cissé et ses joueurs entreront « en regroupement le 30 décembre » alors qu’un « match amical contre le Niger est prévu le 8 janvier ».
Alors que le Sénégal veut bien se préparer pour conserver son titre de champion d’Afrique acquis pour la première fois au Cameroun, lors de la précédente édition de la Can, le journal relève quelques soucis avec quelques joueurs cadres qui se trouvent à « l’infirmerie ». Il s’agit de Boulaye Dia et d’Idrissa Gana Guèye même si Nampalys Mendy est remis « sur pied » de même que Pape Guèye qui revient d’une suspension de quatre mois et qui est « déjà à Dakar ».
Stades précise que le match amical contre le Niger du 8 janvier se jouera à Dakar et sera un moment pour « le peuple (sénégalais de) communier avec les Lions ». De plus, « ce sera l’occasion de dire au revoir au public », soutient un observateur au journal sportif.
Record se demande de son côté si le sélectionneur Aliou Cissé doit « s’inquiéter » de la « cascade de blessures » avec certains de ses joueurs cadres à quelques jours du début de la Can. Pour certains techniciens, « cela peut fausser son programme » même si Aliou Cissé dispose de solutions de rechange car « il doit oser avec les jeunes ».
ODL/ac/APA