L’organisation de ce référendum constitutionnel est une recommandation du dialogue national inclusif et souverain.
Plus de huit millions de Tchadiens sont appelés aux urnes ce dimanche 17 décembre. Ils doivent se prononcer en faveur ou contre le projet de constitution qui consacre la forme de l’État unitaire décentralisé. Pour ce scrutin, trois camps s’affrontent. Le camp du OUI, celui du NON et celui du boycott.
Le camp du OUI qui soutenu par le gouvernement et une grande coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile est donné favori par la plus part des observateurs.
Autour du gouvernement de transition, 216 partis politiques, plusieurs associations et chefs traditionnels font campagne avec de gros moyens.
« La transition n’a que trop duré. Il nous faut partir de la Constitution qui est là », a-t-il clamé, dimanche 10 décembre à Koumra, devant ses partisans.
En face, une opposition divisée et dont une partie a été la cible d’une violente répression depuis plus d’un an, est composée d’un camp qui appelle à voter non et un autre qui prône le boycott d’un scrutin qu’elle juge totalement biaisé.
Parmi les innovations de la constitution proposée figurent la réhabilitation du Sénat, de la Haute cour de justice et l’exigence pour tout candidat à la présidence de la République d’être âgé d’au moins 35 ans et être né Tchadien, de parents Tchadiens.
Si l’actuel projet soumis au référendum est adopté, la nouvelle constitution sera promulguée quinze jours après la proclamation des résultats définitifs par la Cour suprême. Au cas où le NON le remporte, un nouveau projet de constitution portant sur l’État fédéral sera soumis à un nouveau référendum dans 60 jours.
Fortement inspiré de la Constitution de 1996, le nouveau texte fondamental intègre les résolutions et recommandations du Dialogue national inclusif souverain (DNIS), qui s’est tenu du 20 août au 8 octobre 2022 à N’Djamena.
CA/sd/ac/APA