L’usage et la vente de cannabis à des fins récréatives sont interdites par les lois rwandaises.
Le Rwanda cherche à mobiliser 17,5 millions de dollars pour la production de cannabis, également connu comme une culture thérapeutique à haute valeur ajoutée, ont rapporté les médias locaux citant un haut officiel du gouvernement à Kigali.
Selon le Rwanda Development Board (RDB), la production mondiale de cannabis devrait passer de 28,3 milliards de dollars en 2021 à 197,7 milliards de dollars en 2028, avec un taux de croissance annuel composé de 32%.
« Cela représente une opportunité significative qui peut être davantage explorée par le Rwanda », indique le rapport du RDB. Selon la même source, les principaux produits susceptibles de contenir du cannabis médical sont le chanvre industriel, les produits comestibles et les huiles de cannabis.
Le Rwanda a jusqu’à présent affecté 134 hectares à la production de cannabis, en vue de la vente de cette plante sur le marché local.
« Si vous obtenez une licence pour cultiver ces plantes thérapeutiques au Rwanda, vous devrez mettre en place un programme de sécurité très solide qui devra être approuvé par nos organes de sécurité, et ce programme de sécurité sera fortement mis en œuvre », a déclaré Clare Akamanzi, directeur général du RDB, lors d’une interview avec les médias locaux.
Selon Akamanzi, il n’y aura aucun moyen pour que le cannabis approvisionne le marché intérieur ou utilisé à d’autres fins. Les cultures seront dans un périmètre bien défini et des mesures très strictes seront prises, qu’il s’agisse de caméras de vidéosurveillance, de tours de guet, d’éclairage public ou de sécurité humaine. Il s’agira donc d’un lieu extrêmement sûr.
Le cannabis produit au Rwanda sera exclusivement destiné à l’exportation. Les principaux marchés envisagés sont les Etats-Unis, le Canada et l’Europe.
Au cours de la même interview, M. Akamanzi a insisté sur le fait que la principale raison pour laquelle le pays s’est lancé dans la production de cultures thérapeutiques est de contribuer à la recherche en matière de santé et de médecine dans le monde entier et d’améliorer la vie des gens.
Selon le RDB, les entreprises qui ont jusqu’à présent demandé des licences de production proviennent d’un large éventail de zones géographiques, y compris des consortiums avec des entreprises locales.
Dans son travail de réglementation, le RDB va collaborer avec plusieurs institutions gouvernementales, notamment l’Inspection du Rwanda, l’Autorité de la concurrence et de la protection des consommateurs, l’Autorité rwandaise des aliments et des médicaments et la Police nationale rwandaise, afin de garantir la mise en œuvre rigoureuse des directives de sécurité lors de la production de cannabis.
Le Rwanda impose des sanctions sévères contre la production, la distribution et la consommation illégales de cannabis.
La loi régissant les stupéfiants, les substances psychotropes et les précurseurs prévoit des amendes de 500.000 à cinq millions de francs rwandais (rwf) et des peines d’emprisonnement de trois à cinq ans contre toute personne trouvée en possession de marijuana.
CU/fss/ac/APA