Selon de Secrétaire exécutif de la CEA, 800 millions d’Afrique n’ont pas accès aux technologies digitales et sont donc exclus de l’économie numérique.
S’exprimant lors du 13e Forum africain sur la gouvernance d’Internet qui se tient à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, Claver Gatete a déclaré que si le haut débit mobile atteint 82% de la population, des obstacles tels que l’accessibilité financière et l’analphabétisme numérique empêchent de nombreuses personnes de profiter des avantages de ce type de technologie.
« En outre, la part de l’Afrique dans les plateformes numériques mondiales est inférieure à 1%, et les exportations de TIC ne représentent que 0,85% du total des exportations mondiales. Et ces disparités s’étendent à des domaines critiques », a-t-il déclaré.
Selon le secrétaire exécutif de la CEA, près de 500 millions d’Africains n’ont pas de pièces d’identité reconnues, ce qui limite leur accès aux services essentiels et aux opportunités économiques.
Par ailleurs, les femmes ne représentent que 24% de la main-d’œuvre technologique en Afrique, ce qui témoigne du besoin urgent de parité entre les sexes dans les espaces numériques.
Il a également souligné que les menaces de cybersécurité et les problèmes de souveraineté des données continuent de constituer des obstacles majeurs au développement d’écosystèmes numériques résilients. « Malgré ces défis, nous avons vu des exemples d’ingéniosité remarquable et d’innovation transformatrice à travers le continent », a-t-il poursuivi.
M. Gatete a indiqué que des pays comme le Kenya, le Nigéria et l’Égypte sont à l’avant-garde des start-ups technologiques et des écosystèmes innovants florissants. Des plateformes comme Irembo, au Rwanda, illustrent également le pouvoir de transformation de l’administration en ligne pour améliorer les conditions de vie.
Ces réalisations témoignent de la capacité du continent à innover et à s’adapter. En effet, avec les bons investissements et les bonnes politiques, notre continent peut surmonter ses défis et prendre la tête de l’ère numérique.
Il a déclaré que la Commission économique pour l’Afrique aborde la fracture numérique comme une question socio-économique nécessitant des interventions audacieuses et multidimensionnelles. Le travail s’articule autour de cinq priorités stratégiques.
« Il s’agit notamment de réduire la fracture numérique grâce à des initiatives telles que Connected African Girls, World Robots Olympiad et Digital Public Infrastructure, et d’assurer l’inclusion et l’équité dans l’économie numérique en soutenant les systèmes d’identification numérique à travers le continent et en donnant aux fintech les moyens de stimuler une croissance économique inclusive », a-t-il déclaré.
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