Le ministre libyen du pétrole et du gaz, Dr. Khalifa Abdulsadek, a présenté des plans visant à augmenter la capacité de raffinage de la Libye de 300 000 à 400 000 barils de pétrole par jour.
Dans un communiqué consulté par APA mercredi, le ministre a indiqué que l’objectif de porter les capacités de raffinage à 400 000 b/j fait partie de la stratégie à long terme du pays pour renforcer la sécurité énergétique et assurer la durabilité du secteur énergétique.
Dr. Abdulsadek a exposé cette stratégie et les priorités énergétiques de la Libye lors de la séance de clôture du Sommet économique et énergétique libyen (LEES) 2025. La session, intitulée « La voie de la Libye vers la résilience énergétique : Priorités stratégiques pour un avenir durable du pétrole et du gaz », a été animée par Aydin Calik, journaliste principal à l’OPEP et spécialiste de l’Afrique du Nord pour Argus Media.
« Nous envisageons également de produire des produits pétroliers afin de satisfaire la demande interne une fois que nous atteindrons les deux millions de barils par jour », a déclaré le ministre.
Il a précisé que la Libye vise à atteindre l’autosuffisance en produits pétroliers raffinés grâce à ses raffineries locales, telles que celles de Marsa al Brega et de Ras Lanuf.
Au-delà du raffinage, le ministre a mis en avant la stratégie libyenne en matière de production et d’exportation de gaz naturel, en soulignant l’importance d’un équilibre entre la demande locale et les opportunités d’exportation.
« L’Europe a actuellement un besoin urgent de gaz, c’est pourquoi le gazoduc Greenstream vers l’Italie est crucial. Nous avons mis en place une stratégie d’exportation de gaz, mais pour maximiser les exportations, il est essentiel de prendre en compte la demande intérieure, en particulier pour la production d’électricité », a-t-il expliqué.
Les vastes réserves gazières inexploitées de la Libye font partie du plan du gouvernement pour réduire le torchage du gaz.
« Nous travaillons sur un projet d’utilisation du gaz, qui pourrait consommer jusqu’à 120 millions de pieds cubes de gaz par jour. Cela fait partie de notre politique visant un zéro torchage d’ici 2030 », a précisé le ministre.
« Bien que nous envisagions à terme de produire du GNL, notre priorité reste pour le moment le gazoduc », a-t-il ajouté.
Le financement des projets énergétiques a également été un point clé de la discussion.
« À la NOC et au ministère, nous croyons aux miracles, mais le financement reste notre principal défi pour accéder aux meilleures technologies et services », a affirmé Abdulsadek.
« Nous avons rencontré plusieurs entreprises de services lors de l’événement et sommes conscients des problèmes de financement. Bien que nous ayons rencontré des difficultés, nous avons réussi à augmenter la production », a-t-il poursuivi.
Il a souligné l’engagement du gouvernement à garantir le financement des projets énergétiques malgré les défis politiques que traverse le pays.
« Le gouvernement fait de son mieux pour financer les projets énergétiques. Il n’est pas toujours facile de budgétiser au niveau de l’État lorsque l’administration est divisée. Nous collaborons étroitement avec le ministre des Finances et la Banque centrale pour garantir les financements nécessaires pour les projets en Libye », a-t-il conclu.
WN/as/fss/te/Sf/APA