Le religieux malien s’est opposé au projet de nouvelle constitution qui a fait l’objet d’un référendum dimanche 18 juin.
Le passeport de l’Imam Mahmoud Dicko lui a été confisqué, ce jeudi 22 juin par les autorités aéroportuaires de Bamako. Il était en provenance de la capitale mauritanienne, Nouakchott, où il participait à une réunion consultative pour les chefs religieux et traditionnels au sahel et au Soudan qui se tenait du 19 au 20 juin sous le thème « établissez la concorde entre vous ». Une rencontre organisée par lecongrès africain pour la consolidation de la paix qui a invité l’Imam Dicko, hissé en janvier dernier, en Arabie Saoudite au rang de membre permanent de la Ligue Islamique Mondiale et du Bureau des Ulémas de la Ligue Islamique Mondiale.
Pour le moment, aucune raison ne lui a été signifiée sur la confiscation de son passeport diplomatique. Mais tout porte à croire que c’est en lien avec ses positions actuelles d’opposant aux autorités de Transition dont il a fustigé le projet de nouvelle Constitution qui a fait l’objet d’un référendum, le 18 juin dernier.
Au dernier jour de la campagne référendaire, l’Imam Dicko s’était rendu à une manifestation de la ligue des Imams et Érudits du Mali (LIMAMA) qui a ouvertement critiqué ce projet demandant le retrait du terme « laïcité » et son remplacement par « un Etat multiconfessionnel » comme c’est le cas au Liban. Ce jour-là, des appels avaient été lancés pour rejeter ce projet de nouvelle Loi Fondamentale.
Après la confiscation de son passeport, l’Imam Mahmoud Dicko a regagné son domicile sans d’autres ennuis. Ses partisans ont promis d’exprimer leur mécontentement aux autorités.
MD/ac/APA