Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le sacre du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations des joueurs qui n’ont pas encore atteint l’âge de 20 ans, témoignant une fois de plus de la bonne santé du football sénégalais.
Vainqueur des dernières éditions de la Coupe d’Afrique des nations (Can), du Championnat d’Afrique des nations (Chan), de la Can de Beach soccer, de la Can des malentendants et de la Can des moins de 20 ans, le Sénégal réalise « un quintuplé historique » sur le football africain, selon Le Soleil, magnifiant le sacre des Lionceaux samedi 11 mars face aux Scorpions de la Gambie voisine.
Les jeunes sénégalais ont battu par deux buts à zéro leurs homologues gambiens, remportant du coup le tournoi organisé par l’Egypte à la suite « de leurs aînés » qui ont ouvert le bal en 2021. Le quotidien national souligne que les protégés du sélectionneur Malick Daf ont réalisé « un parcours exceptionnel » de six matches joués et gagnés, avec quatorze buts inscrits sans en encaisser aucun. En plus du titre de champion de la Can U20, le Sénégal s’adjuge des « trois titres individuels : meilleur joueur, meilleur buteur et meilleur gardien ».
Pour célébrer ce parcours victorieux « inédit dans les annales » du football sénégalais, le président Macky Sall a affrété un vol spécial pour les Lionceaux qui trônent « sur le toit de l’Afrique », d’après L’AS qui salue aussi « l’inédit grand chelem du Sénégal ».
« Au sommet des pyramides et de l’Afrique, les Lionceaux ont presque tout raflé au Caire », exulte Stades avant de remarquer quatre joueurs sénégalais « dans l’équipe type » de la Can U20 avec Malick Daf « désigné meilleur entraineur » de la compétition. Les « héros », qui décrochent la « quatrième étoile continentale (du Sénégal) en treize mois », seront « de retour au bercail à 14h », précise le journal sportif.
« Oumar Sarr explose les mines », indique L’Observateur dans un entretien avec le ministre des Mines et de la Géologie qui fait des révélations sur « les tonnes d’or extraites et les milliards de francs CFA rapportés à l’Etat » du Sénégal. « Entre 2021 et 2022, plus de 5,4 millions de m3 de sable ont été prélevés sur le territoire », a déclaré l’ancien responsable au Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000 – 2012). Il évoque ses « relations » avec ce dernier et son fils Karim Wade avant de dénoncer ces « hommes politiques (qui) ont fait du mensonge une doctrine ».
Son collègue du gouvernement Ismaïla Madior Fall (IMF), ministre de la Justice, « ouvre les grands dossiers » dans Sud Quotidien en répondant aux questions sur la « troisième candidature (controversée) de Macky Sall, la limitation des mandats, l’amnistie (de Karim Wade et Khalifa Sall), le droit de manifester, la réforme de la justice etc. ».
Bés Bi revient sur les « cas pratiques de IMF », soulignant que « le projet d’amnistie est entre les mains de Macky » Sall. « Il appartient au président de la République de prendre langue avec ceux qui sont intéressés ou d’envoyer le projet à l’Assemblée nationale », a précisé le non moins professeur de droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Toutefois, note M. Fall, « il faut aussi une manifestation d’intérêt de (Karim et Khalifa) ».
En revanche, Doudou Wade, ancien président du groupe parlementaire du PDS, indique dans Tribune que « Karim rejette l’amnistie et exige la révision de son procès » dans l’affaire de la traque des biens mal acquis lancée par le président Macky Sall à son arrivée au pouvoir. Alors que le jeu politique tourne autour du chef de l’Etat et son principal opposant Ousmane Sonko, le responsable du parti libéral explique que « c’est Macky Sall qui cherche des ouvertures ». Cependant, « nous sommes activement dans la préparation de l’élection présidentielle de 2024 », a-t-il précisé.
EnQuête s’attend à une « semaine sous tension » au Sénégal avec le procès pour diffamation entre Ousmane Sonko et le ministre Mame Mbaye Niang prévu le 16 mars prochain et « l’appel à manifestation de l’opposition » deux jours avant ce rendez-vous. En effet, la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) « appelle à des manifestations à Dakar, puis sur tout le territoire, les 14 et 15 mars » alors que l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) « dénonce une tentative d’installer le chaos ».
ODL/ac/APA