L’attente est anxieuse au Nigeria où la compilation des résultats de la présidentielle du 25 février 2023 a commencé le lendemain.
Les citoyens nigérians attendent avec impatience l’issue du scrutin qui a été entaché de quelques dysfonctionnements et d’une incidence isolée de violence apparemment due aux insurgés de Boko Haram dans la ville de Borno.
Dix-huit candidats sont en lice pour remplacer le président sortant Muhammadu Buhari, qui a épuisé ses deux mandats de quatre ans prévus par la Constitution et ne peut plus se présenter.
Le résultat devrait être l’un des plus serrés depuis l’avènement de la démocratie au Nigeria en 1999.
Il s’agit toutefois d’une course à trois chevaux impliquant l’ancien vice-président Atiku Abubakar du Parti démocratique des peuples (PDP), Bola Tinubu du Congrès des progrès (APC) du président Buhari et Peter Obi du Parti travailliste qui, selon les sondages, est le favori.
Les élections du Sénat et de la Chambre des représentants se déroulent simultanément.
Le scrutin se déroule sur fond de difficultés économiques, de crise croissante liée à l’augmentation de la dette et de l’inflation, du chômage élevé chez les jeunes, d’insécurité grandissante, de la faiblesse des institutions financières, entre autres.
Selon les analystes politiques, les 30 millions de jeunes électeurs nigérians joueront un rôle déterminant dans l’issue du scrutin.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (INEC, sigle anglais), le professeur Mahmood Yakubu, a confirmé que la collecte des données a commencé hier dimanche à midi.
GIK/fss/te/APA