Présentée au Parlement panafricain (PAP), ce jeudi, l’Initiative marocaine pour l’Afrique Atlantique et le Sahel vise à optimiser la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) et à augmenter les investissements étrangers directs.
Lancée sous l’égide du Roi Mohammed VI, l’Initiative Afrique Atlantique a été officiellement dévoilée au Parlement Panafricain (PAP), ce jeudi, lors de la réunion de la Commission du Commerce, des Douanes et de l’Immigration du PAP.
Cette présentation faite par Mme Hanaa Benkhair, membre de la Chambre des Conseillers, a porté sur le thème : « L’Initiative marocaine pour l’Afrique Atlantique et les pays du Sahel : une opportunité pour le continent ». L’audience, composée de députés réunis pour la 3e session ordinaire de la 6e législature du PAP, se tient dans ses locaux à Midrand, en Afrique du Sud, du 24 juin au 05 juillet.
Mme Benkhair a d’emblée souligné la nature stratégique de cette initiative marocaine, visant à renforcer la coopération, la stabilité ainsi que le développement économique dans la région de l’Afrique Atlantique.
« Cette initiative représente une réelle opportunité pour l’ensemble des nations africaines, ayant des effets positifs significatifs sur de nombreux secteurs d’activité », a-t-elle déclaré. Elle a en outre précisé que l’initiative s’articule principalement autour de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), optimisant les mécanismes logistiques pour favoriser les échanges intra-africains. Cette dynamique devrait induire une croissance moyenne annuelle des investissements étrangers directs supérieure à 5%.
L’initiative royale ambitionne également d’établir des chaînes de valeur à l’échelle continentale et des écosystèmes industriels intégrés, facilitant ainsi une coopération fondée sur le co-développement, l’augmentation des échanges commerciaux intra-africains et internationaux, ainsi que le partage des savoirs et des meilleures pratiques pour améliorer l’efficacité logistique et commerciale, a-t-elle précisé.
La conseillère parlementaire marocaine a par ailleurs insisté sur les bénéfices additionnels, tels que l’accroissement des flux d’activités portuaires dans la région Atlantique africaine, particulièrement grâce à l’amélioration des liaisons routières et ferroviaires pour les pays ne disposant pas de côtes maritimes. Cette dynamique devrait également stimuler le développement d’industries à forte valeur ajoutée dans la région.
Mme Benkhair a également évoqué l’importance stratégique de la région Atlantique africaine pour le commerce mondial, incluant 23 nations avec un poids économique et démographique conséquent. Des ports tels que Tanger, Dakhla, Lagos, Dakar, Luanda et Le Cap jouent un rôle crucial pour le commerce international, renforçant la compétitivité et l’attractivité économique de l’espace régional.
Suite à cette présentation, plusieurs recommandations ont été adoptées. Celles-ci incluent la création d’un Groupe de travail parlementaire autour de l’Initiative du Roi Mohammed VI pour l’Afrique Atlantique et les pays du Sahel, l’organisation en novembre 2024 d’une visite au Maroc, ainsi qu’une conférence intitulée « L’Afrique Atlantique, un espace catalyseur de la ZLECAF », lors de la prochaine session du PAP.
Les députés ont adressé une demande au président du PAP de nommer un ambassadeur d’honneur pour l’Initiative Afrique Atlantique et les pays du Sahel.
Le parlement panafricain, organe consultatif de l’Union africaine, regroupe des députés issus des pays membres de l’organisation continentale. Créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’Union africaine, il est officiellement institué le 18 mars 2004. Chaque pays membre y est représenté par cinq parlementaires -incluant au moins une femme-, élus ou désignés par leurs assemblées législatives nationales respectives.
MN/te/APA