La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et l’Union africaine (UA) ont uni leur voix pour demander la levée immédiate et inconditionnelle des sanctions économiques contre le Zimbabwe.
L’ appel lancé par la SADC et l’UA en faveur du Zimbabwe a été largement mis en avant lors de la Journée anti-sanctions de la SADC, célébrée chaque année le 25 octobre, une date fixée lors du 40e Sommet de la SADC en 2020 pour plaider contre ce que la région considère comme des mesures punitives illégales contre le Zimbabwe.
Le président du Zimbabwe et actuel président de la SADC, Emmerson Mnangagwa, a prononcé un discours poignant soulignant l’impact néfaste de ces sanctions sur les Zimbabwéens ordinaires, en particulier les populations vulnérables qui sont les plus touchées par ces politiques.
« Les sanctions violent les droits humains fondamentaux des Zimbabwéens ordinaires », a déclaré M. Mnangagwa, réitérant la solidarité de la région avec le Zimbabwe dans sa lutte contre ces mesures.
Les sanctions, initialement imposées par les pays occidentaux au début des années 2000, étaient ostensiblement une réponse aux violations présumées des droits humains et à la fraude électorale au Zimbabwe.
Cependant, les critiques affirment que ces restrictions économiques ont étouffé la croissance du pays, exacerbé la pauvreté et entravé les efforts de redressement social et économique.
La SADC et l’UA estiment que ces mesures compromettent la stabilité et le développement de la région car elles perturbent le commerce et l’investissement, essentiels à la revitalisation économique du Zimbabwe et du reste de la région.
Dans une déclaration parallèle, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a fait écho à l’appel à la levée des sanctions, reconnaissant le dialogue politique en cours avec l’Union européenne visant à résoudre ces problèmes.
A cet égard, le président de la commission de l’UA « encourage toutes les parties à poursuivre un dialogue constructif en vue de lever les sanctions restantes contre les institutions et les individus de la République du Zimbabwe ».
Il s’est dit préoccupé par l’impact négatif durable des sanctions sur le paysage socio-économique du Zimbabwe et a réaffirmé l’engagement de l’UA à soutenir les efforts de la SADC à cet égard.
Les deux organisations ont souligné que les sanctions en cours contredisent le droit international et les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies.
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