La police mozambicaine a affronté des manifestants de l’opposition, lundi dans le centre de Maputo, alors qu’ils protestaient contre les récents meurtres de deux proches du candidat à la présidence Venâncio Mondlane.
Les troubles ont éclaté peu après 7 h 30 (5 h 30 GMT), la police déployant des gaz lacrymogènes et tirant des coups de feu en l’air pour disperser la foule, qui a répondu par des pierres et des engins pyrotechniques.
La manifestation a été organisée en mémoire d’Elvino Dias, avocat de renom de l’opposition, et de son agent électoral Paulo Guambe, abattus ce week-end.
Les deux hommes ont été pris en embuscade par des assaillants inconnus alors qu’ils étaient assis dans leur véhicule sur l’avenue Joaquim Chissano, un endroit fréquenté par Dias.
Selon des témoins oculaires, la police a utilisé des chiens et un hélicoptère pour surveiller le site de la manifestation, qui se situait également à proximité de la scène du double meurtre.
Les manifestants, qui se sont rassemblés sous des slogans tels que « Sauvez le Mozambique », ont dû faire face à une forte résistance de la part de la police alors qu’ils tentaient d’exprimer leur indignation face à la violence.
M. Mondlane, qui est arrivé sur le lieu de la manifestation avec environ une heure de retard en raison, selon ses dires, d’une surveillance policière de son domicile, a exhorté les participants à mettre fin à leur marche et à rentrer chez eux, déclarant que les objectifs de la journée avaient été atteints.
Il a condamné les actions de la police, estimant qu’elles témoignent d’un parti pris contre l’opposition.
Les assassinats de Dias et de Guambe ont suscité de vives inquiétudes quant à la violence politique au Mozambique.
JN/lb/te/APA