L’Afrique de l’Ouest est en proie à des crises multiples dues aux conflits, aux chocs climatiques et à une lente reprise économique suite à la Covid-19.
Plus de 100 experts techniques, dont des fonctionnaires, des décideurs politiques, des représentants de donateurs et des chercheurs des secteurs de l’éducation, de l’agriculture, du genre et de la protection sociale d’Afrique de l’Ouest et d’ailleurs, ont donné aujourd’hui le coup d’envoi d’une réunion à Dakar, au Sénégal, afin de partager les connaissances et les meilleures pratiques sur la mise en œuvre de programmes de repas scolaires utilisant des denrées alimentaires d’origine locale.
Dirigée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), cette conférence de haut niveau de deux jours porte sur le thème : « Investir dans les repas scolaires locaux pour renforcer le capital humain, l’autonomisation économique des femmes et contribuer au développement économique ».
Elle offre aux participants une occasion unique de dresser un bilan et de faire la lumière sur les programmes de repas scolaires et leur impact sur la croissance économique des pays, le renforcement des systèmes alimentaires et le renforcement de capacités pour les femmes.
« Aujourd’hui, il est important de souligner que les repères en matière de santé, de nutrition et d’éducation contribuent considérablement à la croissance économique dans la sous-région. Il a été démontré que l’introduction de programmes de repas scolaires basés sur la production locale peut, entre autres, réduire la pauvreté, augmenter la scolarisation, générer des revenus, ajouter de la valeur aux produits locaux et promouvoir la cohésion, la stabilité et la productivité des communautés », a déclaré le professeur Fatou Sow-Sarr, commissaire de la Cédéao, lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence.
La commissaire de la Cédéao a également appelé tous les Etats membres à travailler sur un modèle de repas scolaires qui offre aux enfants des aliments sûrs, diversifiés et nutritifs provenant de sources locales.
« Les cantines scolaires peuvent contribuer à renforcer les systèmes alimentaires locaux, notamment en créant des marchés stables, en stimulant l’agriculture locale et en améliorant la production agricole », a souligné Mme Sow-Sarr.
A la fin de la conférence, les experts techniques devraient établir des plans stratégiques qui aideront les gouvernements nationaux à renforcer le soutien politique pour l’adoption de politiques de cantines scolaires tout en garantissant des investissements financiers pour développer le programme.
« L’Afrique de l’Ouest a le potentiel de parvenir à une couverture universelle des repas scolaires grâce à des investissements accrus dans les repas scolaires locaux », a déclaré Margot van der Velden, Directrice régionale par intérim du Programme alimentaire mondial (PAM) pour l’Afrique de l’Ouest.
« Au PAM, nous sommes touchés par les progrès réalisés par les gouvernements nationaux et nous restons déterminés à travailler avec tous les partenaires pour veiller à ce que les enfants aient accès à l’éducation et aux aliments nutritifs dont ils ont besoin pour s’épanouir et devenir des adultes productifs demain », a-t-elle ajouté.
GIK/fss/te/APA