Le gouvernement espagnol a accepté la main tendue du Maroc, face aux conséquences dévastatrices des inondations qui ont déclenché une large solidarité internationale.
L’Espagne a formellement accepté l’offre d’assistance du Maroc à la suite des inondations dévastatrices qui ont frappé le sud-est du pays à la fin du mois d’octobre, comme l’indique un communiqué du ministère espagnol de l’Intérieur. Ce dernier précise que le Maroc a été l’un des premiers pays à proposer son aide après les inondations du 29 octobre. Avec l’accord des autorités valenciennes, le ministère espagnol se prépare désormais à intégrer 24 camions et 70 travailleurs marocains dans les efforts de récupération.
Ces équipes marocaines devraient rejoindre les opérations de secours dans les 24 à 48 heures, afin de contribuer à l’enlèvement et au transport des boues et des débris dans les zones sinistrées. Le 30 octobre, le roi Mohammed VI a ordonné au Maroc d’apporter son soutien à l’Espagne face à cette tragédie. Un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur a ainsi exprimé la volonté du pays d’envoyer des équipes de secours dans les régions touchées.
Le ministère espagnol ajoute qu’en réponse à la demande de la Generalitat Valenciana, le mécanisme européen de protection civile a été activé le 8 novembre, entraînant la solidarité du Portugal et de la France. Le Portugal a fourni environ 20 pompes de divers types et capacités, sept excavatrices et rétrocaveuses, ainsi que deux camions de chargement, par l’intermédiaire de son Commandement national d’urgence et de protection civile. Parallèlement, la France a envoyé plusieurs engins pour le chargement et le déchargement des boues et des déchets, ainsi que quatre véhicules de transport lourd, conçus pour acheminer les matériaux extraits vers les sites d’élimination désignés.
La Direction générale de la protection civile espagnole évalue actuellement les propositions d’assistance supplémentaires de plusieurs pays européens via le Mécanisme européen de protection civile. Si ces propositions sont jugées techniquement réalisables et acceptées par la Generalitat Valenciana, elles seront intégrées aux efforts de reconstruction en cours.
Les inondations, causées par une tempête intense nommée DANA (dépression isolée de haute altitude), ont fait au moins 214 victimes à Valence et dans ses environs. En seulement huit heures, cette tempête a déversé l’équivalent d’une année de pluie. Les scientifiques estiment que l’intensité de ce phénomène météorologique, de type « goutte froide », pourrait être liée au changement climatique. Les inondations ont causé des destructions massives, affectant les infrastructures, les habitations et les terres agricoles.
Les conséquences dramatiques de ces inondations ont provoqué une vive réaction politique et publique, en raison des défaillances perçues dans la préparation et la gestion de la crise par les autorités locales et nationales. Outre la région de Valence, la catastrophe a également frappé d’autres zones du sud et de l’est de l’Espagne, notamment la Costa del Sol, où se situe Malaga. Malheureusement, les habitants de cette région continuent d’être confrontés aux effets des intempéries. Selon des informations récentes, les autorités locales de Malaga ont évacué des milliers de personnes à la suite d’une alerte rouge déclenchée par des pluies torrentielles et des risques d’inondations.
MK/Sf/te/APA