La défense de l’ex-Premier ministre avait introduit une ordonnance de demande de mise en liberté auprès de la Cour Suprême.
En détention depuis le 6 avril 2022 pour « détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux », Ibrahima Kassory Fofana, l’ex-chef du gouvernement guinéen espérait une mise en liberté provisoire. Après plusieurs mois de renvoi, cette juridiction a rendu mardi 28 février 2023 son arrêt concernant le pourvoi en cassation introduit par ses avocats.
Malgré une manifestation des femmes partisanes de M. Fofana devant la Cour suprême, la décision rendue n’a pas été en sa faveur. Dans son arrêt, la Cour suprême l’a débouté en déclarant que son pourvoi en cassation « n’est pas fondé », selon maître Dinah Sampil, un des membres du collectif des avocats de l’ex-Premier ministre.
Ce qui signifie, selon l’avocat, que c’est l’arrêt rendu par la Cour de Répression des infractions économiques et financières (CRIEF) qui va continuer à produire ses effets contre leur client.
La plupart des pourvois ont été rejetés pour vice de forme, regrette maître Sidiki Bérété, s’interrogeant : « Mais au fond, en République de Guinée, la détention préventive est de quatre mois renouvelable une seule fois. Kassory a fait onze mois de détention. Alors en quoi la Cour Suprême peut dire au fond que ce n’est pas fondé ? »
Accusant la justice d’être téléguidée, la défense de Kassory Fofana promet de plaider sa cause. « La lutte continue. Le 14 mars 2023, nous serons là aussi parce qu’on ne va jamais se désarmer », promet Me Sidiki Bérété.
ASD/te/APA