Le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse en Guinée (SPPG) était en garde à vue depuis le 19 janvier.
Sékou Djamal Pendessa a été déféré lundi 22 janvier devant le parquet du tribunal de première instance de Dixinn où il a été entendu par un juge.
A l’issue de plusieurs heures d’audition, le journaliste et syndicaliste a été inculpé pour des faits de « participation à une manifestation non autorisée sur la voie publique, de production et de diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ».
A la tête du syndicat des professionnels de la presse en Guinée (SPPG), Sékou Djamal Pendessa et ses camarades avaient appelé à des manifestations le jeudi 18 janvier pour dénoncer la restriction d’Internet en Guinée et le musèlement de la presse.
Ce jour, neuf journalistes avaient été arrêtés et placés en garde à vue. Le lendemain, ils ont été déférés devant le parquet de Dixinn, mais le procureur Algassimou Diallo avait classé leur dossier sans suite.
De retour à la maison, le syndicaliste Pendessa a été mis aux arrêts avec trois autres de ses camarades. Ces derniers seront finalement libérés dans la soirée après une longue audition à la Brigade de recherche de Kipé, dans la commune de Ratoma.
Dans une déclaration faite le dimanche 21 janvier, les associations de presse ont condamné ces arrestations tout en exigeant la libération sans condition des détenus.
A Conakry, une importante rencontre est prévue ce mardi 24 janvier 2024 entre le président de la Haute Autorité de la Communication ( HAC) et les responsables des associations de presse. Les discussions devraient porter sur la levée des mesures de restriction imposées à certains médias privés du pays.
ASD/ac/APA