Le chef du gouvernement guinéen Bernard Goumou a réagi après le maintien des sanctions de l’organisation régionale contre la Guinée.
Dans un discours d’apaisement, il a réitéré les bonnes dispositions du pouvoir de Conakry à respecter la feuille de route de la transition. « Nous demandons humblement à la Cedeao, l’accompagnement nécessaire pour la conduite de cette transition selon le délai de 24 mois que nous avons signé », a réagi Dr Bernard Goumou, premier ministre du gouvernement de la transition.
Toutefois, à l’issue du conseil ordinaire des ministres tenu jeudi 23 février, le porte-parole gouvernement, abordant la question du dialogue, a rappelé que la Cedeao ne conteste pas le comité de suivi et d’évaluation du cadre du dialogue inter guinéen mais boycotté par une frange importante des acteurs politiques et des organisations de la société civile guinéenne.
« Ce comité est ouvert. C’est une structure qui est ouverte à l’ensemble des acteurs politiques, ceux de la société civile et les autorités du pays pour faire en sorte qu’ils soient des témoins du déroulement du calendrier qui a été acté par l’institution ouest africaine pour permettre à la Guinée de sortir de cette transition », a indiqué Ousmane Gaoual Diallo.
Le ministre porte-parole ajoute qu’il « n’y a pas d’opposition avec la Cedeao sur ce principe ». C’est pour cela selon lui que le gouvernement continue à dérouler ce calendrier tout en rappelant que les places sont « ouvertes et disponibles pour tous ».
En effet, lors de son sommet extraordinaire des chefs d’Etat du 18 et 19 février à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, les dirigeants africains ont maintenu les sanctions en cours contre la Guinée, le Mali et le Burkina Faso dirigés par des militaires suite à des coups d’Etat
La conférence des chefs d’Etat a décidé de maintenir les sanctions existantes à l’encontre des trois pays et d’imposer une interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires des trois pays, selon un communiqué final.
Pour le cas de la Guinée, la Conférence des chefs d’Etat a attiré l’attention sur le chronogramme consolidé de transition de 24 mois couvrant les dix domaines prioritaires élaborés conjointement avec la Cedeao à l’intention des autorités de la transition. Elle a invité les autorités guinéennes à respecter l’esprit de l’accord signé le 21 octobre 2022.
ASD/cgd/APA