Le Burkina a récemment dénoncé des conventions qui le lient avec l’Etat et une entreprise français.
Le capitaine Ibrahim Traoré s’est prononcé, samedi, sur la résiliation des contrats avec des sociétés de l’Hexagone, à l’occasion de la Journée Internationale de la Jeunesse.
« Il y a beaucoup de contrats qui ont été signés qui nous condamnent à être pauvres », a dénoncé le président de la transition burkinabè.
Le chef de l’Etat faisait référence aux conventions signées entre le Burkina et les pays occidentaux, notamment la France.
A titre d’exemple, une convention de concession convention signée en octobre 2021 avec le groupe Meridiam/Marseille octroyait à l’entreprise française une autorisation pour l’exploitation de l’aéroport de Donsin, pendant une durée de trente (30) ans, alors que son apport de sa réalisation est en dessous de 30%.
Le gouvernement de transition a résilié ledit contrat et assuré disposer « d’alternatives crédibles avec d’autres partenaires pour trouver un modèle de financement qui préserve les intérêts de l’Etat ».
Lundi dernier, le gouvernement avait dénoncé la Convention fiscale de non double imposition signée en août 1965 entre le Burkina et la République française.
Le capitaine Ibrahim Traoré a souligné l’immensité des potentialités dont dispose le pays. « Personne ne doit venir encore nous dire qu’on est pauvre. On est pauvre parce qu’il y a eu de l’égoïsme, de l’égocentrisme. On a dilapidé nos ressources (…). On a beaucoup d’autres choses dans notre sol que les gens cherchent … », a-t-il ajouté.
La lutte contre l’impérialisme qu’il a dit avoir entamé « sera long, dur, mais ce n’est pas impossible, parce que nous croyons que bientôt nous allons y arriver »
« Le combat que nous menons, ce n’est pas uniquement pour le Burkina Faso, mais c’est un combat pour toute l’Afrique. Il est temps qu’on se réveille et que nous ne soyons plus amenés à traverser l’océan, à mourir pour chercher l’Eldorado tant vanté. On peut le créer ici », a laissé entendre le capitaine Ibrahim Traoré.
Les relations entre le Burkina et la France sont tendues depuis l’arrivée du capitaine Traoré au pouvoir, en septembre 2022. Il a demandé et obtenu les départs de l’ambassadeur de Paris à Ouagadougou et les militaires de l’opération Sabre.
SD/ac/APA