Le capitaine Ibrahim Traoré a lancé, mercredi 22 février 2023, un recrutement de soldats, notamment au sein des supplétifs civils, pour grossir les rangs de l’armée.
L’armée burkinabè a annoncé, mercredi, un « recrutement exceptionnel » de 5 000 militaires du rang pour servir « au moins cinq ans » dans le cadre de la lutte contre les groupes jihadistes, selon un communiqué du ministère de la Défense.
« Un recrutement exceptionnel de 5 000 militaires du rang au profit des forces armées nationales, pour servir pendant au moins cinq ans, dans leur région militaire de recrutement, se déroulera sur toute l’étendue du territoire national », a indiqué le ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly.
Le recrutement se déroulera du 28 février au 7 mars et « concerne en priorité les jeunes garçons Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) répondant aux conditions », a-t-il ajouté.
Les jeunes intéressés doivent être nés entre le 1er janvier 1988 et le 31 décembre 2003. Sur les treize régions du pays, les plus ciblées par les violences jihadistes bénéficieront d’un plus grand quota, notamment la Boucle du Mouhoun dans l’Ouest (1 000), le Sahel au Nord (900) et la région de l’Est (750).
Près de 100 soldats tués en moins d’une semaine
Depuis le coup d’Etat de janvier 2022, l’armée ne cesse de recruter pour grossir ses rangs. En avril 2022, 3 000 militaires avaient déjà été enrôlés, avant un nouvel appel lancé en octobre dernier. Toujours en octobre 2022, elle a lancé une campagne de recrutement de 50 000 supplétifs qui a permis de récolter 90 000 signatures.
Cette campagnement de recrutement intervient au moment où plusieurs attaques jihadistes dans la province de L’Oudalan ont fait près d’une centaine de morts parmi les soldats burkinabè. Vendredi, en fin d’après-midi, le Groupe État islamique a revendiqué l’un de ses assauts et affirme avoir tué au moins 70 militaires et capturé 5 autres.
DS/ac/APA