L’ancien bâtonnier Me Barthélémy Kéré a prêté serment, mardi, en qualité de président du Conseil constitutionnel, en présence du capitaine Ibrahim Traoré.
« Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique et de ne donner aucune consultation sur les questions relevant des compétences du Conseil », a déclaré Me Kéré, la main droite levée, le regard tourné vers le capitaine Traoré, assis en face.
Nommé le 24 février dernier, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dirige désormais la plus haute juridiction du pays.
« Nos décisions n’auront de sens que lorsqu’elles contribuent à la paix sociale. Nous devrons continuer à incarner les valeurs de sagesse, d’indépendance, d’impartialité et d’intégrité qui gouvernent la fonction de juge constitutionnel », s’est-il ensuite adressé à ses collègues.
Me Barthélémy Kéré prend fonction au moment où le Conseil constitutionnel fait l’objet de polémique. En janvier et septembre 2022, des officiers putschistes ont prêté serment devant la plus haute juridiction du pays, au grand dam de certains juristes qui estiment que c’est mal fondé.
Mais l’ancien ministre de la Justice de Paul-Henri Damiba a dit mesurer sa « grande responsabilité en face des citoyens et en face des pouvoirs publics ».
Quatrième président de l’institution, Barthélémy Kéré remplace Kassoum Kambou, décédé en février 2022.
DS/ac/APA